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Neige : après la nuit blanche, nouvelle pagaille en région parisienne


Il n'y a guère qu'à vélo ou à pied qu'on peut circuler dans Paris depuis mardi. (photo AFP)

La neige sème la pagaille en région parisienne, où des automobilistes sont toujours bloqués sur les routes après une nuit de galère et les transports restent perturbés mercredi, en dépit des appels à reporter les déplacements.

La nuit a été longue pour des milliers de personnes qui ont été hébergés dans des centres d’accueil, des gares ou des aéroports en Ile-de-France. Sur les routes, on enregistrait près de 150 km de bouchons peu avant 9h, contre 739 kilomètres mardi soir, un record, selon le site d’informations routières Sytadin. « On est face à une situation exceptionnelle », a déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Frédéric de Lanouvelle, en appelant les automobilistes à « ne pas prendre leur voiture ».

La situation restait difficile mercredi matin sur la N118, où « entre 1 500 et 2 000 personnes » ont été bloquées toute la nuit dans leurs véhicules, selon la préfecture de police, précisant que leur évacuation était toujours en cours. Parmi eux, Antonio De Lemos, coincé « depuis 17h » mardi soir, dans sa voiture « sans manger ». « C’est la nature mais c’est pas normal parce qu’on laisse bloquer toutes les routes, non salées », a-t-il maugréé, assurant que « pendant trois heures on n’a vu aucun véhicule passer ». D’après un décompte, 46 centres d’hébergement ont accueilli plus de 600 personnes en Ile-de-France. Environ 700 personnes ont par ailleurs été hébergées dans les gares de Montparnasse et Austerlitz et 230 à l’aéroport d’Orly, a détaillé la préfecture de police.

Trains fortement perturbés

Les difficultés dans les transports reprenaient mercredi matin. A la Gare du Nord, Slobodan, 46 ans, cadre commercial, qui a « passé la nuit errant de cafés en cafés », espérait mercredi matin rentrer chez lui « pour prendre une douche, se changer et revenir travailler à la Défense », centre d’affaires à l’ouest de Paris. Las, « tous les trains sont supprimés depuis 5h en direction de la banlieue », se désespérait-il. Météo-France a relevé 12 cm à Paris-Montsouris, 13 à Roissy et Orly, 14 cm à Orléans et 15 cm à Chartres. Des chutes de neige pas exceptionnelles au regard des standards d’autres pays européens mais plutôt rares à Paris. Le RER B était très perturbé et son interconnexion interrompue à la gare du Nord, et quasiment aucun bus ne circulait. Les transports scolaires ne circulent pas non plus dans plusieurs départements, notamment dans l’Orne, l’est de Eure, en Seine-Saint-Denis, en Essonne, dans les Yvelines, la Seine-et-Marne, la Marne et la région Centre-Val de Loire.

La SNCF, elle, conseille à ses « clients de reporter leurs déplacements ». « Le trafic ferroviaire sera très fortement perturbé toute la matinée en Ile-de-France avec moins d’un train sur deux en moyenne sur les lignes Transilien » et « des vitesses » réduites sur les grandes lignes. En Ile-de-France, sur les axes routiers principaux, la circulation est interdite depuis mardi 14h aux véhicules de plus de 7,5 tonnes, selon la préfecture de police. Selon la gendarmerie, 5 000 poids lourds ont été stockés dans neuf départements au cours des dernières heures. Vingt-deux départements, dont les huit d’Ile-de-France, le Nord et le Rhône, ont activé depuis lundi leur « alerte grand froid » pour l’hébergement des sans-abri.

La situation pourrait devenir critique dans la nuit de mercredi à jeudi avec la chute des températures – jusqu’à moins 10 degrés – et l’apparition de « gelées » sur les sols enneigés, a prévenu un prévisionniste chez Météo-France.

Le Quotidien/AFP

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