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Mondorf-les-Bains : la cure rhumatismale, la plus prisée de toutes


Frank Hieronimy, responsable cure et soins médicaux, a hâte de voir les travaux se réaliser pour mieux accueillir les 6 000 curistes annuels.

À Mondorf-les-Bains, la cure rhumatismale représente 95 % des patients. Pour le dos et les articulations, les équipes ont plusieurs programmes, y compris ceux livrés en entreprise.

Ils arpentent les allées en peignoir blanc avec leur serviette sous le bras pour passer d’un soin à un autre et se permettre, aussi, des petits moments de pause. Tous les curistes que l’on croise ont de fortes chances de souffrir des articulations ou du dos.

La cure rhumatismale, c’est 95 % de l’activité à Mondorf-les-Bains, une pathologie qui touche essentiellement les 50-70 ans. Les lombalgies, les cervicalgies, les problèmes de hanches et de genoux occupent les équipes de la cure. Ici, on rééduque en groupe selon la pathologie ou en individuel, et autant d’hommes que de femmes.

Frank Hieronimy, responsable cure et soins médicaux, kinésithérapeute de métier, a hâte de voir les travaux d’agrandissement se réaliser pour mieux accueillir les 6 000 curistes annuels qui passent d’un pavillon à l’autre pour réaliser leurs soins.

Pour pouvoir prendre en charge tous les patients, il faut s’organiser. Il y a les curistes qui démarrent leur journée à 7 h pour trois heures de soins, ceux qui prennent le relais à 10 h et les derniers à 14 h.

La moitié des curistes reviennent régulièrement pour des douleurs chroniques. «L’efficacité est difficile à établir, mais la cure produit son effet, c’est certain, pour quelques mois. Cela dépend de ce que fait le curiste dès qu’il arrête la cure, même si on leur apprend des exercices et les bonnes postures.» L’équipe de masseurs et de kinésithérapeutes a le temps d’échanger avec ses patients pendant les soins et sur trois semaines où elle a le temps de distiller ses conseils ergonomiques.

L’équipe se compose de 26 kinésithérapeutes et un thérapeute du sport, dont certains sont spécialisés en ostéopathie. S’ajoutent les 8 agents qui s’occupent des 16 cabines du fango, les 24 masseurs qui ont un diplôme spécifique de «medizinischer Bademeister» délivré qu’en Allemagne et le seul reconnu par la CNS. Ils réalisent 53 500 massages par an… Les six agents thermaux en charge des bains et des douches réalisent autant de soins. L’électrothérapie (physiothérapie), c’est cinq masseurs kinésithérapeutes en plus qui pratiquent aussi de la cryothérapie et les ondes de choc parmi les soins.

Diminution de la douleur

Il n’y a pas que des cures stationnaires à Mondorf. Le programme David Health s’applique ici et Mondorf fait partie d’un réseau international de plusieurs centaines de centres offrant un traitement complet des douleurs chroniques. «C’est un programme actif pour trois grandes pathologies : les lombalgies, les cervicalgies et les problèmes d’épaule.» Il s’agit d’une cure considérée comme ambulatoire, selon la nomenclature, et propose une heure et demie de soins pour les douleurs chroniques. Ici, on ne traite pas les patients en phase aiguë.

Ce programme actif consiste en des exercices sur des appareils médicaux ou au sol, des étirements et des conseils ergonomiques. Il y a 24 séances à la base prescrites par le médecin, remboursés à 80 % par la CNS comme les autres cures. «On réalise toujours un bilan d’entrée, un autre à la mi-parcours et un dernier à la fin de la cure», explique Frank Hieronimy.

Les informations que livrent les patients sont précieuses pour individualiser au mieux le traitement, après avoir réalisé un test de mobilité et de force isométrique. Un programme de départ est établi qui évoluera selon les résultats obtenus.

Des effets rapides

Le bilan de sortie des patients démontre que 80 à 85 % d’entre eux se sentent mieux. «Ils constatent une diminution de la douleur et une meilleure qualité de vie», témoigne Frank Hieronimy.

Cette cure ambulatoire représente 30 000 séances par an pour environ un millier de patients. Après ces 24 séances qui s’étalent sur trois mois à raison de deux séances par semaine, il est possible de prolonger les soins. «Il faut toujours une prescription médicale et les soins consistent alors en douze séances, deux fois par mois», précise le kinésithérapeute. Le but ici est d’enseigner des exercices fonctionnels au patient qu’il répète à la maison et de le faire venir tous les quinze jours pour le faire travailler sur des appareils spécialisés et pour garder la motivation intacte.

Il y a toujours des places libres, mais cela dépend des horaires, le soir après les heures de bureau il y a de l’embouteillage avec une liste d’attente de trois mois.

Il existe une autre solution avec le dispositif Healthcare : «Nous nous déplaçons dans les firmes pour y faire des analyses de postes de travail, voir si l’ordinateur est à la bonne hauteur, la chaise adaptée, etc.», explique Frank Hieronimy.

L’équipe propose aussi des cours de rééducation dans les firmes. «On vient sur place deux fois par semaine pour faire des exercices avec le personnel.»

Mieux vaut profiter des programmes parallèles et préventifs, car avec 6 000 curistes par an, les capacités du Domaine thermal sont atteintes. Les travaux envisagés n’ont pas pour objectif de les augmenter, mais d’améliorer les installations afin de diversifier davantage les cures proposées.

Un commentaire

  1. J’ai des soucis de dos, cervicales, genoux, cela m’interesse

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