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Trouver sa route

Elles étaient de plus en plus nombreuses au bord des plages, au pied des montagnes et dans les bouchons lors des grands départs en vacances. Les voitures électriques ne sont plus des modèles rares sur nos routes et sur celles du sud de l’Europe. Pourtant, elles ont des plaques d’immatriculation parfois exotiques pour les destinations baignées de soleil : norvégiennes, britanniques, allemandes… luxembourgeoises. Il serait donc possible de faire largement plus d’un millier de kilomètres avec ces véhicules sans que les occupants soient visiblement exténués par le voyage et les arrêts pour recharger?

Car c’est bien cette problématique-là qu’il reste à combattre chez de nombreux conducteurs : la peur de la panne sèche en cas de longs déplacements avec des voitures électriques ou de devoir s’arrêter de façon exagérée. Ceux que nous avons croisés ou que nous croiserons sur la route des vacances ont su prendre leur courage à deux mains. Et ils sont loin d’être des téméraires quand on les voit détendus au volant, accompagnés de leur famille qui n’a pas l’air de s’inquiéter plus que ça de la distance. Il faut dire que les engins high-tech dans lesquels ils sont installés font tout pour les rassurer : cartes avec les bornes de recharge disponibles les plus proches, itinéraire le plus efficace, «superchargeurs» qui permettent de donner un coup de fouet à la batterie en deux temps trois mouvements, bonne répartition de ces points d’énergie sur le territoire… La révolution verte est bien en marche et semble même avoir pris de l’avance sur les prévisions. De nouvelles habitudes sont en train d’être créées par ces automobilistes «pionniers».

Cette nouvelle mobilité conquiert de nouveaux marchés grâce aussi à l’Union européenne qui a serré la vis concernant les voitures roulant au gasoil ou à l’essence. On peut toujours critiquer Bruxelles, à tort ou à raison, mais les contraintes liées à la pollution et à la consommation ont fait bouger les lignes. La prochaine étape : l’interdiction de vendre des voitures avec des moteurs thermiques en 2035. Courageux, téméraires ou récalcitrants, plus personne n’aura alors le choix.

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