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Mois de la francophonie : le français, un trait d’union entre les individus


Laëtitia Masson et Maxime Dafri, de l’IFL, sont en charge de promouvoir la langue française au Luxembourg.

Tout au long du mois de mars, la francophonie est à l’honneur à travers la planète : le français est en effet parlé sur les cinq continents. Un trait d’union entre 321 millions d’individus !

Que peuvent avoir en commun un Luxembourgeois, un Comorien, un Gabonais et un Vanuatais ? A minima, la langue française ! Cinquième langue mondiale en nombre de locuteurs, après l’anglais, le mandarin, l’hindi et l’espagnol, le français est parlé par 321 millions de personnes (dont 255 millions quotidiennement), dans 112 pays et territoires à travers le monde. Vingt-neuf États l’ont même reconnu comme langue officielle ou coofficielle. C’est la deuxième langue la plus enseignée et c’est la seule, avec l’anglais, à être présente sur les cinq continents. Et elle est loin d’être en perte de vitesse : le nombre de francophones pourrait atteindre les 820 millions en 2050 (sur une population mondiale de 9,7 milliards d’individus), ce qui représentera une personne sur douze, d’après les projections démographiques. Environ 85 % seront en Afrique.

Bien commun vivant, qui évolue et s’enrichit des différentes cultures qui le parlent, le français est aussi une langue politique et économique. Un véritable soft power. La quasi-totalité des grandes organisations internationales accordent au français le statut de langue officielle ou de langue de travail – c’est dire son poids –, le multilinguisme étant garant par ailleurs de la diversité des idées véhiculées et débattues, la langue que nous parlons transmettant certains concepts et influant sur notre façon de penser. «Je parle français à mes diplomates, italien à mes maîtresses, espagnol à Dieu et allemand à mon cheval», aurait dit Charles Quint!

L’Organisation internationale de la francophonie (OIF), créée au Niger en 1970, rassemble des États qui partagent la langue française. Elle compte actuellement 88 membres. Or, «lorsqu’ils se concertent et expriment des positions communes sur les questions économiques internationales», ces 88 États représentent «17,5 % de la population mondiale et 16,5 % du revenu brut mondial», indique l’OIF. Un poids non négligeable, même lorsque les pays pris en considération sont réduits à «ceux qui ont le français pour langue officielle ou qui connaissent une pratique significative de la langue française», et qui constituent «l’Espace francophone» (EF) : pour ces 33 pays, «le partage du français est créateur de valeur : près de 18 % de flux commerciaux supplémentaires en moyenne entre deux pays de l’EF et un gain de 4,2 % de richesse par habitant en moyenne», précise l’OIF.

Langue d’intégration

La défense de la langue française représente donc de multiples enjeux. Y compris au Grand-Duché, pourtant visiblement acquis à cette langue, puisqu’elle y est langue officielle et que plus de neuf habitants sur dix la parlent. «On a peut-être moins de travail de conviction à faire que dans des pays non francophones, mais rien n’est jamais définitif. Cependant, le français n’est pas menacé ou en concurrence avec les autres langues – le luxembourgeois, l’allemand ou même l’anglais à un niveau mondial : chaque langue a sa place, et tout particulièrement au Grand-Duché. Le multilinguisme fait partie de l’ADN du Luxembourg», insiste Maxime Dafri, le directeur de l’Institut français du Luxembourg.

C’est l’IFL, rattaché à l’ambassade et situé avenue Monterey, dans la capitale, qui est chargé de promouvoir la langue française dans le pays. «Les Instituts français forment un réseau d’écoles de langue française. Ici, nous formons entre 600 et 700 personnes par an, de 60 nationalités différentes. Ce sont de nouveaux arrivants, qui souhaitent apprendre le français pour pouvoir travailler. Le français est véritablement une langue d’intégration.» Le français reste en effet la langue la plus parlée sur le lieu de travail (bien que cela soit à nuancer selon les secteurs).

«Le français est une langue de partage qui associe plein de cultures. C’est aussi une langue de nuances : on dispose d’un vocabulaire très vaste pour exprimer divers degrés d’opinion», ajoute Laëtitia Masson, responsable du service des cours au sein de l’IFL, qui espère que les Jeux olympiques Paris 2024 «auront une répercussion positive sur l’apprentissage de la langue française dans le monde et auprès des plus jeunes. Cela peut être une belle vitrine.»

Tout un programme!

En cette année de Jeux olympiques et paralympiques organisés à Paris, l’Institut français du Luxembourg a choisi le sport et les valeurs qu’il véhicule pour fil conducteur de la sixième édition du Mois de la francophonie au Luxembourg. Du 12 au 28 mars, l’IFL proposera un programme varié de spectacles, théâtre, concerts, lectures et conférences, ainsi que des activités à destination des scolaires. Les festivités commenceront mardi prochain, avec le spectacle d’ouverture «De la rue aux Jeux olympiques» (entrée gratuite). Rendez-vous au lycée Vauban, où le célèbre groupe de danseurs Pokemon Crew relatera sur scène et à un rythme endiablé l’épopée du hip-hop. Une façon de mettre à l’honneur le breaking, issu de la culture hip-hop, discipline qui fera son entrée aux JO de Paris 2024.

Le programme détaillé du Mois de la francophonie est à retrouver sur www.institut-francais-luxembourg.lu à la rubrique «Culture».

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