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Martine Kemp en route pour Bruxelles


Martine Kemp était candidate aux élections européennes en 2019, la voilà qui prend le relais de Christophe Hansen à Bruxelles.  (Photo : archives lq/julien garroy)

La Dudelangeoise succède à Christophe Hansen au Parlement européen. À 29 ans, Martine Kemp dit son engagement intact et se réjouit de travailler avec ses nouveaux collègues.

Elle avait à peine 24 ans quand elle a accepté de figurer sur la liste CSV aux dernières élections européennes de 2019. Arrivée en troisième position derrière Christophe Hansen et Isabel Wiseler, et cinquième sur le plan national, Martine Kemp s’apprête aujourd’hui à reprendre le flambeau au Parlement européen alors que Christophe Hansen vient d’être élu à la Chambre des députés.

Originaire de Dudelange, Martine Kemp a une sœur, Françoise, qui y est élue conseillère municipale. Détentrice d’un master en «mobilité et transport», Martine Kemp, qui travaillait jusqu’ici pour la Ville de Luxembourg, devra quitter ses fonctions pour aller à Bruxelles.

Elle a commencé à l’âge de 14 ans au Parlement des jeunes où elle a siégé deux ans au sein du bureau exécutif avant d’adhérer au CSV «peut-être à cause de mes parents qui étaient déjà membres du parti», nous avouait-elle dans un entretien en 2019. «Mais je crois aussi qu’à l’âge de 16 ou 17 ans, on réfléchit déjà un peu plus à la politique, aux différents partis, surtout avec le background du Parlement des jeunes où on retrouve tous les partis, et le CSV était le groupe auquel je m’identifiais le mieux, avec d’autres jeunes qui défendaient les mêmes valeurs que moi.»

Il s’agissait pour elle de faire de la politique «avec de l’amour pour l’Homme et pour la nature». Cela tombe bien, elle reprend le mandat de Christophe Hansen qu’elle qualifie d’expert en matière de politique environnementale. Dans le programme électoral du CSV lors des dernières élections européennes, elle avait d’ailleurs proposé un amendement au sujet du transport par rail concernant l’harmonisation. «La mobilité et le transport, c’est plutôt mon domaine. J’ai également défendu l’idée d’un Parlement européen plus fort, capable d’émettre des propositions de loi, car il est l’organe élu directement par les citoyens et donc l’institution la plus démocratique», expliquait-elle.

Il y a quatre ans, si elle avait été élue directement au Parlement européen, elle aurait proposé en premier lieu des mesures concernant les énergies renouvelables.

Informer, éduquer

Le populisme et les partis d’extrême droite menaçaient déjà de fragiliser la construction européenne. «Le populisme joue sur les peurs et le combattre avec des arguments rationnels, cela ne fonctionne pas. Nous devons trouver d’autres chemins sans poser d’interdiction, car interdire c’est aussi enfreindre la liberté des gens, ce qui est tout aussi dangereux pour la liberté de penser, et c’est en essayant de la limiter que sont nés les mouvements d’extrême droite», jugeait-elle. Elle regrettait aussi d’entendre et de lire trop de mensonges à propos de l’Europe. «Nous devons avoir une longueur d’avance sur les populistes pour, dès le début, informer simplement mais correctement sur les politiques européennes et sur ce que fait l’Union européenne pour ses citoyens», proposait-elle.

Elle estimait que les gens n’étaient pas assez informés sur le sujet, surtout à l’école où on apprend la construction européenne, mais moins son mode de fonctionnement. «Les jeunes doivent aller chercher eux-mêmes ces informations ou étudier la question à l’université.» Les sites de désinformation l’effrayaient. «Je fais plus confiance au journal que je tiens dans les mains. Il y a tellement de sources d’information qu’il est souvent difficile de départager le vrai du faux. On le remarque aussi, en tant qu’étudiant, lorsque l’on rédige une thèse ou un mémoire, qu’il est difficile de trouver une source crédible.»

«Ecouter les préoccupations de nos concitoyens»

En tant que joueuse de basket, elle conçoit la politique comme une équipe qui unit ses forces pour gagner. «On veut montrer aux gens que ce ne sont pas forcément les politiciens les plus connus qui comptent, mais les idées et l’engagement de toute une équipe», disait-elle.

«Maintenant, je me réjouis de pouvoir approfondir mes convictions pour l’UE dans les mois à venir à Bruxelles», déclare-t-elle aujourd’hui. Martine Kemp croit toujours en la valeur de la coopération européenne «pour résoudre les problèmes et saisir les opportunités qui se présentent».

«Mon engagement va consister à travailler en étroite collaboration avec mes collègues parlementaires et à écouter les préoccupations de nos concitoyens», conclut-elle avant de prendre la direction de Bruxelles le 25 octobre, en sa toute nouvelle qualité de députée européenne.

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