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Luxembourg : un score pour la qualité nutritionnelle ?


Dans les rayons, de nouvelles étiquettes pourraient voir le jour si les différentes parties prenantes votent pour la mise en place du Nutri-Score (Photo : Didier Sylvestre).

La France a mis en place le Nutri-Score en 2016. Au Grand-Duché, le ministère de la Protection des consommateurs lance une consultation sur ce système d’étiquetage nutritionnel.

Après sa mise en place en France d’abord, puis en Belgique, en Espagne, au Portugal et bientôt en Allemagne, le système Nutri-Score pourrait également arriver au Luxembourg.
«Le ministère de la Protection des consommateurs va lancer une consultation des parties prenantes, à savoir ceux qui sont chargés de la production, les associations de consommation et les représentants des entreprises», explique Jeannette Muller, du ministère.
Pour ceux qui se demandent ce qu’est le Nutri-Score : il s’agit en fait d’une sorte d’évaluation des valeurs nutritionnelles des aliments développée initialement en France par Serge Hercberg, professeur de nutrition à l’université Paris XIII.

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Le Nutri-Score est un logo nutritionnel qui a pour vocation d’aider le consommateur à évaluer la qualité d’un produit alimentaire en termes nutritionnels et selon des critères de santé. Il est ainsi composé de 5 lettres, de A à E, et de 5 couleurs, de vert à rouge. Le A vert foncé étant synonyme d’une meilleure qualité nutritionnelle et le E rouge correspondant à un produit de moins bonne qualité nutritionnelle.

Plus facile pour les consommateurs

«Cela permet en outre aux consommateurs de s’y retrouver un peu mieux dans l’évaluation des produits qu’ils consomment», explique Isabelle Guilfoyle, diététicienne à Bascharage. «Car même si j’apprends à mes patients à lire les étiquettes, il faut reconnaître que c’est très compliqué, car il y a beaucoup trop d’informations à retenir», poursuit-elle.

Pour autant, la diététicienne avoue que le système serait «mieux compris des consommateurs s’il n’y avait pas déjà beaucoup d’outils permettant de savoir ce qui est bon ou non pour eux. Des applications telles que Yuka font déjà ce travail-là et la mise en place de plusieurs instruments peut perturber le consommateur», dit-elle. Et d’ajouter qu’elle serait «favorable à une harmonisation du système au niveau européen», pour plus de cohérence.

De son côté, l’Union luxembourgeoise des consommateurs, représentée par Guy Goedart, a diffusé mercredi sa prise de position en faveur de la mise en place du Nutri-Score. «Il existe déjà une obligation pour les entreprises d’indiquer la contenance en sucres, graisses, protéines et sels pour 100 grammes. Le Nutri-Score peut donner des informations supplémentaires aux consommateurs sur le contenu de ce qu’ils achètent, donc ce n’est pas une mauvaise chose. D’autant plus que les consommateurs eux-mêmes réclament cela!», dit-il. Pour autant, la mise en place du Nutri-Score est facultative et dépend du volontariat des industriels. Les groupes et marques Pepsico, Coca-Cola, Mars, Mondelez, et Unilever  refusent par exemple d’adopter ce code.

Nestlé a annoncé en juin dernier qu’elle soutenait pleinement Nutriscore est s’est en outre engagé à reformuler ses produits, avec la réduction supplémentaire de 5% des sucres, de 10% du sodium et de 10% des graisses saturées d’ici 2020. «Dans le cadre de l’initiative « Nestlé for Healthier Kids », l’entreprise s’est également engagée à lancer des produits plus nutritifs pour les enfants et les familles. Pour ce faire, elle fournira un choix plus large d’options bio et naturelles et augmentera la proportion des légumes, des protéines végétales et des céréales complètes contenue dans ses produits», selon un communiqué fourni par Nestlé Belgique et Luxembourg.

Sarah Melis

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