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Luxembourg : le moustique tigre repéré à Roeser


Pour éviter les piqûres de moustique, porter des vêtements amples, longs et couvrants et appliquer des répulsifs antimoustiques restent les mesures de prévention les plus efficaces. (Photo Pixabay)

Pour la première fois, des populations de moustique tigre, vecteur de maladies tropicales, ont été repérées dans le sud du pays.

Une population du moustique tigre Aedes albopictus a été détectée à deux endroits sur le territoire de la commune de Roeser, a annoncé le ministère de la Santé. Il s’agit de la première apparition du moustique tigre au Grand-Duché. Elle a pu être confirmée par un expert international en la matière.

D’après les informations actuelles, il s’agit d’un phénomène limité. Le moustique tigre se déplace peu et ne parcourt généralement pas plus d’une centaine de mètres autour de son lieu de naissance.

L’utilisation d’insecticides est actuellement à l’étude, précise le ministère de la Santé. Cependant, l’éradication se ferait surtout par l’élimination des habitats potentiels.

Mis en place d’un plan de prévention

Dans les prochains jours, les autorités luxembourgeoises, avec le soutien d’un expert, vont procéder à l’évaluation de la situation sur place, ainsi qu’à la mise en place d’un plan de prévention et d’un système de surveillance et d’éradication.

L’Aedes albopictus, communément appelé moustique tigre est un insecte invasif originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est. Le moustique tigre se reconnaît à sa silhouette noire et ses rayures blanches présentes sur l’abdomen et les pattes. Il est généralement de petite taille, moins d’un centimètre.

Détecté ailleurs en Europe

Le moustique tigre a déjà été détecté dans d’autres pays européens comme l’Italie, la France (entre le Bassin méditarréen et Paris, les Balkans, la Grèce, une large partie de l’Espagne (côté Méditerranée). L’insecte est aussi présent en Allemagne notamment le long de la vallée du Rhin. Le moustique tigre a aussi été repéré chez nos voisins belges et en Meurthe-et-Moselle… c’était juste une question de temps avant qu’il ne se pose chez nous. Et avec l’été que nous venons de vivre, la surprise est d’autant moins grande…

La carte de la prolifération en Europe de l’Aedes albopictus peut être consultée sur le site de l’European Centre of Disease Prevention and Control (ECDC).

Un moustique silencieux

Le moustique tigre peut transmettre certaines maladies tropicales, rappelle le ministère de la Santé. Pour pouvoir transmettre de telles maladies, le moustique doit d’abord lui-même s’infecter en prélevant le sang d’une personne malade. À noter, que la direction de la Santé ne dispose actuellement d’aucun élément permettant de penser que ce soit le cas. Il est néanmoins recommandé de mettre en place des mesures préventives et d’essayer d’éliminer ce moustique.

Le moustique tigre peut être en effet vecteur de nombreux virus comme ceux de la dengue, du Zika ou du chikungunya… encore faut-il que ce type de maladies circule activement chez les humains dans les zones où vivent les moustiques tigres. Ce n’est pas le cas au Grand-Duché! Donc pas question de s’inquiéter excessivement concernant ces piqûres. 

Contrairement à des moustiques locaux, qui piquent généralement la nuit à l’intérieur de nos habitations et sont bruyants, le moustique tigre pique plutôt le jour, principalement le matin et le soir et… il est silencieux. De petite taille, le moustique tigre est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro (soit moins de 0,5 centimètre). Il comporte des rayures blanches et noires caractéristiques. Ses pattes sont également rayées.

Vigilance pour les eaux stagnantes

Pour éviter les piqûres de moustique, porter des vêtements amples, longs et couvrants et appliquer des répulsifs antimoustiques restent les mesures de prévention les plus efficaces. Il n’y a pas lieu à traiter les piqûres du moustique tigre différemment de celles des moustiques indigènes, ajoute le ministère de la Santé.

Les moustiques (tigres ou non) pondent leurs œufs en bordure de petits volumes d’eau stagnante, riches en matière organique et dépourvus de prédateurs naturels (gîtes larvaires ou sites de ponte). Ils affectionnent en particulier l’eau qui s’accumule dans les soucoupes, les pots de fleurs, les gouttières bouchées et les vieux pneus. Grâce à leur développement larvaire rapide (de 10 à 20 jours), ils peuvent coloniser des habitats très éphémères. Une vigilance de tous les instants, avec assèchement des eaux stagnantes et élimination de tout objet qui peut devenir un récipient d’eau, est nécessaire pour s’en prémunir. À vous de bien vérifier vos jardins ou vos balcons!

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