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Lex Delles : « Le commerce est aussi un attrait touristique »


De toute évidence, selon Lex Delles, "une offre variée de commerces est très importante pour assurer aux consommateurs un certain choix". (photo Hervé Montaigu)

Le ministre du Tourisme et des Classes moyennes, Lex Delles, est à 34 ans le benjamin du gouvernement Bettel II. Il connaît bien son domaine, le seul qui l’attirait vraiment.

Vous avez accepté un poste au gouvernement que vous aviez refusé en 2015 lors du départ de Maggy Nagel. Pourquoi maintenant ?

Lex Delles : Il y a trois ans, ce n’était pas le bon moment. J’étais tout jeune bourgmestre de Mondorf-les-Bains succédant à Maggy Nagel, entrée au gouvernement en 2013, et il s’agissait de reprendre un poste ministériel qui n’était pas ma priorité à l’époque. Cette fois-ci, pendant les discussions de la coalition, c’était différent. Je désirais m’occuper du Tourisme et des Classes moyennes, j’ai finalement hérité de ces deux portefeuilles et j’étais comblé.

Pourquoi vouloir absolument ces deux portefeuilles ?

D’abord parce qu’il y a encore beaucoup de travail à faire dans ces deux domaines et personnellement, ayant été bourgmestre de Mondorf-les-Bains, le tourisme est une matière que je connais bien dans tous ces aspects. J’étais membre de l’Office régional du tourisme (ORT), de l’Entente touristique de la Moselle, proche de tous les acteurs dont Mondorf faisait partie pour l’est du pays. Nous avions le plus grand nombre de nuitées dans tout l’ORT Miselerland et nous avons beaucoup investi dans le tourisme ces dernières années dans la commune de Mondorf-les-Bains.

Mais il y a toujours des aspects à améliorer dans le tourisme même si beaucoup de structures ont été mises en place ces cinq dernières années comme Luxembourg for Tourism, les cinq ORT ou encore le Luxembourg Convention Bureau. Nous avons les instruments, reste à faire la musique.

De nombreux acteurs évoluent sur la scène touristique qui dépendent pour beaucoup des classes moyennes. Comment allez-vous écrire votre partition ?

Nous avons aussi beaucoup de bénévoles, les syndicats d’initiative, tout l’Horesca, les auberges de jeunesses, les exploitants de gîtes et il ne faut pas oublier le commerce qui est aussi un attrait touristique, ce qui explique que le Tourisme et les Classes moyennes sont très liés. Imaginez-vous partir en vacances et trouver des commerces fermés ou pas de magasins du tout !

Si on prend l’exemple de Mondorf-les-Bains, les commerces sont pour beaucoup des agences d’intérim, des agences immobilières, des coiffeurs, ce n’est pas très attractif…

Une offre variée de commerces est très importante pour assurer aux consommateurs un certain choix. Nous sommes actuellement en train d’élaborer un cadastre des commerces en partenariat avec la Confédération luxembourgeoise du commerce (clc) et les communes pour justement analyser les problèmes que nous avons à ce niveau. La commune joue un rôle important dans cette stratégie, car le commerce est aussi très lié à la qualité de vie des habitants.

On parle évidemment beaucoup de digitalisation dans le domaine des Classes moyennes et différents instruments existent déjà. Que comptez-vous faire pour le tourisme en matière de digitalisation ?

Il y a encore du pain sur la planche dans ce secteur. Pour les prochaines années, il y a l’élaboration d’une application où le touriste peut tout trouver. Il pourra voir tout ce qui existe en matière d’hôtellerie, auberges de jeunesse, gîtes en un seul clic. Il pourra faire des réservations avec cette même application et passer en revue le tourisme actif avec les randonnées pédestres et le cyclotourisme qui est ma priorité. Nous avons des infrastructures pour les vélos, mais il faut trouver un moyen de faire travailler les ministères plus étroitement ensemble.

Nous avons, par exemple, des projets au ministère des infrastructures qui ne sont pas du tout suivis par le ministère du Tourisme. Nous allons engager une personne qui ne s’occupera que du cyclotourisme et qui fera le lien entre les différents ministères. Le ministère du Tourisme peut subventionner à hauteur de 50% les pistes communales qui se rattachent au réseau national. C’est bon pour la mobilité douce et le tourisme.

Entretien avec Geneviève Montaigu

A retrouver en intégralité dans Le Quotidien papier du 18 février

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