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Les prisons ne désemplissent pas en Europe


La France (avec 117 prisonniers pour 100 places) et la Belgique (120 prisonniers pour 100 places) sont particulièrement confrontées à la surpopulation carcérale. (illustration AP)

Le nombre de détenus en Europe est reparti légèrement à la hausse en 2016 et les prisons restent surpeuplées dans de nombreux pays, comme la France ou la Belgique, relève le Conseil de l’Europe dans une étude rendue publique mardi.

« Au 1er septembre 2016, il y avait 859 102 personnes détenues en Europe, soit 18 454 de plus qu’en 2015 », ce qui représente une augmentation de presque 2,2%, indique cette étude (synthèse ci-dessous) analysant les statistiques pénales de 47 des 52 administrations pénitentiaires des États membres du Conseil de l’Europe.

Cette statistique grimpe à 1,5 million de personnes, en très grande majorité des hommes d’un âge médian de 35 ans, contre 1,48 million en 2015, si l’on inclut une estimation du nombre de détenus en Russie, qui n’a pas, cette année, transmis ses statistiques carcérales à l’Université de Lausanne, réalisant cette étude chaque année pour le Conseil de l’Europe. L’Ukraine, le Lichtenstein et deux des trois administrations pénitentiaires de Bosnie-Herzégovine n’ont pas répondu non plus aux questionnaires.

117 détenus pour 100 000 habitants

Avec 92 prisonniers pour 100 places, « les prisons européennes sont presque pleines », comme c’est le cas depuis 2009, avertit l’étude réalisée chaque année par le Conseil de l’Europe. Cela se traduit par le fait que 27,7% des prisons européennes ont été confrontées à des problèmes de surpeuplement carcéral en 2016. Des problèmes connus par treize administrations pénitentiaires (contre quinze en 2015) sur 47 ayant communiqué leurs statistiques. C’est le cas de la France, avec 117 prisonniers pour 100 places, de la Belgique (120 prisonniers pour 100 places), de la Hongrie, de Chypre ou encore du Portugal ou de l’Italie.

Rapportée à la population européenne, le taux médian de population pénitentiaire est aussi reparti légèrement à la hausse entre 2015 et 2016, à 117,1 détenus pour 100 000 habitants (+1%). L’augmentation de ce taux, qui avait diminué chaque année depuis 2012, s’explique en partie par une légère augmentation de la durée moyenne de détention, à 8,5 mois.

Le taux d’incarcération a particulièrement augmenté en Bulgarie (+10,8%), en Turquie (+9,5%) et en République tchèque (+7,6%), alors qu’il a baissé le plus en Islande (-15,9%), en Irlande du Nord (-11,8%), en Lituanie (-11,1%) et en Belgique (-10,1%).

Le Quotidien/AFP

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