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Les Péckvillercher de Romy Weydert enchantent l’Emaischen depuis 23 ans


Romy Weydert, ici dans son atelier de la route de Thionville à Hesperange, confectionnant ses derniers Péckvillercher. (photo Claude Damiani)

L’artiste Romy Weydert, passionnée de céramique et d’oiseaux, proposera lundi, à l’Emaischen qui se tiendra à Luxembourg au Marché-aux-poissons, son Péckvillercher version 2018.

Romy Weydert est une pure citadine, originaire du pittoresque quartier de Weimerskirch, à Luxembourg, mais elle est désormais installée, avec sa galerie et son atelier, à Hesperange, route de Thionville. Après avoir suivi des études à Mâcon, dans la région française de Bourgogne-Franche-Comté, car « elle appréciait depuis toujours l’art céramique », elle ouvre son premier atelier. La décision coulait de source, telle une vocation qui s’est imposée d’elle-même. Après avoir débuté dans le tournage de poterie, l’artiste se (re)découvre une nouvelle passion, à savoir celle des oiseaux.

« Je suis tombée sur un livre de la Lëtzebuerger Natur- a Vulleschutzliga (NDLR : livre de la plus importante association de protection de la nature et des oiseaux, publiée initialement en 1989, mais mis à jour entretemps), et cela a agi comme une sorte de déclic », relate-t-elle. Dès cet instant, Romy Weydert prend la décision d’allier ses deux passions, en se lançant dans la confection de Péckvillercher en céramique.

Grand succès du «Aïsvull» en 2016

Sa première réalisation, présentée et commercialisée à l’occasion de l’Emaischen de 1996, sera un oiseau de l’espèce Sittelle torchepot ou Kueslefer .

Puis tout s’enchaînera pour Romy Weydert, qui, dès lors, créera et présentera, à chaque lundi de Pâques, au Marché-aux-poissons de la vieille ville, une nouvelle espèce de Péckvillchen, en ne s’imposant qu’une seule et unique règle, à savoir qu’il s’agisse d’espèces d’oiseaux qui fréquentent les jardins et les forêts luxembourgeoises. Ainsi, ce sera un Bouvreuil pivoine (Pillo) en 1997, une mésange huppée (Hauwemees) en 1998, un rouge-gorge (Routbrëschtchen) 1999, ou encore un Rougequeue (Gaarderoutschwanz) en 2006.

Cette année-là est d’ailleurs une date charnière pour l’artiste, car elle n’avait, jusque-là, fabriqué que des «modèles» de sexe masculin. En effet, la nature est parfois injuste car les animaux de sexe féminin, toutes races et espèces confondues, sont souvent moins «beaux». « Il est vrai que les femelles présentent souvent moins de couleurs dans leurs plumages », confirme Romy Weydert, qui entreprend, alors, de réaliser des couples de Péckvillercher, parce que « c’est plus sympa de les voir ensemble ». Cela étant, en parallèle, l’artiste réalise également des séries d’oiseaux «simples» ou «standards», moins élaborés car unicolores ou bicolores et ne présentant que quelques teintes différentes. « Ces modèles-là sont avant tout destinés aux enfants car les couleurs choisies leur plaisent », explique-t-elle.

Lundi (mais aussi depuis le 3 mars, dans sa galerie de Hesperange) Romy Weydert exposera et mettra en vente, face au musée national d’Histoire et d’Art (MNHA), des gobemouches noirs en couple (60 euros) ou seul (33 euros) ainsi que des oiseaux «simples» (12 euros). « Cette année, j’ai conçu 200 couples de gobemouches noirs et près de 150 oiseaux simples », confie-t-elle encore, avant de croiser les doigts pour que la météo soit clémente : « Chaque année, c’est la même chose, il fait mauvais et il pleut le lundi de Pâques ! » Ce qui n’aura tout de même pas empêché l’artiste de remporter un franc succès, en 2016, avec son modèle de l’espèce Martin-pêcheur d’Europe (Aïsvull).

Quelle que soit la météo, lundi, Romy Weydert associe, depuis toujours, l’Emaischen « au printemps et à la joie des visiteurs ». Pourvu que le ciel l’entende et que cette fête populaire et folklorique soit plus belle encore !

Claude Damiani

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