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Les épiceries sociales de Caritas de plus en plus sollicitées


«Il ne s'agit pas seulement de se nourrir, mais de se nourrir sainement», explique la présidente de Caritas Luxembourg, Marie-Josée Jacobs. «Nous ne proposons donc pas uniquement des produits secs et de longue durée.» (photo Editpress/Isabella Finzi)

Leur succès témoigne du nombre croissant de personnes touchées par la pauvreté : les épiceries sociales de Caritas ont soutenu 10% de bénéficiaires en plus en 2018.

De plus en plus de personnes sont touchées par la pauvreté au Luxembourg, malgré l’économie florissante du pays. «Près d’une famille monoparentale sur deux vit sous le seuil de pauvreté», rappelle Caritas Luxembourg. Or difficile de s’alimenter, et encore plus de s’alimenter correctement, lorsqu’on est touché par la précarité. Avec un budget déjà serré, c’est souvent ce poste de dépenses qui est le plus rogné. Face à ce constat, l’association a décidé d’ouvrir en 2009 la première épicerie sociale «Caritas Buttek», à Esch-sur-Alzette. Le but? Proposer des produits d’alimentation et d’hygiène de première nécessité gratuitement ou au tiers du prix du marché aux personnes touchées par la pauvreté.

Des produits de première nécessité, certes, mais avec une certaine qualité nutritionnelle malgré tout, puisque les quatre épiceries sociales de Caritas (Esch, Diekirch, Luxembourg et Redange) proposent des fruits et des légumes frais. «Il ne s’agit pas seulement de se nourrir, mais de se nourrir sainement», explique la présidente de Caritas Luxembourg, Marie-Josée Jacobs. «Nous ne proposons donc pas uniquement des produits secs et de longue durée.»

Pas moins de 4 669 personnes ont bénéficié de cette aide alimentaire en 2018, un chiffre en hausse de 10% qui témoigne des inégalités croissantes au Grand-Duché. «Le recours à l’aide alimentaire est lié pour plus de la moitié des bénéficiaires à la perte d’emploi», a indiqué Caritas dans son rapport 2018, présenté mardi. Pour la très grande majorité des bénéficiaires, l’argent qui n’est pas dépensé dans l’alimentation sert à payer le loyer.

«Les rayons de vêtements de seconde main connaissent aussi un recours grandissant avec une fréquentation des Kleederstuff en hausse de 60%», précise Caritas.

Parmi les personnes soutenues par les épiceries sociales, 1313 étaient des enfants.

T. S./LQ

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