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Les enseignants du Grand-Duché sont parmi les mieux traités d’Europe


Malgré de nombreux avantages, le Grand-Duché peine à recruter suffisamment d'enseignants. (Photo archives Editpress / Alain Rischard)

D’après un rapport de la Commission européenne sur l’éducation, le Luxembourg offre aux enseignants des conditions de travail bien meilleures que les autres Etats-membres. Le pays peine pourtant à recruter.

Salaire élevé, sécurité de l’emploi, classes de petites tailles, faible nombre d’heures de cours… D’après un rapport publié par la Commission européenne, les enseignants ont tout pour se plaire au Luxembourg.

Sur de nombreux points, le pays dénote par rapport à ses voisins. Les professeurs y sont jeunes, seulement 9,9 % sont âgés de 55 ans ou plus contre 24,4 % en Europe, la proportion d’hommes, 36 %, est parmi les plus fortes d’Europe et après 15 ans de carrière, un enseignant du premier cycle de l’enseignement secondaire disposant de qualifications minimales peut espérer toucher l’un des salaires les plus élevés. Outre la rémunération, les enseignants ont également un nombre de jours et d’heures de cours particulièrement faibles en section maternelle et dans l’enseignement secondaire inférieur : en moyenne 739 heures par an contre 800 dans l’OCDE.

Mais malgré ces nombreux avantages, le Grand-Duché manque de profs. «Le secteur de l’enseignement est confronté à une pénurie de travailleurs qualifiés et il est difficile d’accéder à la profession», précise le rapport. Un constat déjà effectué par le ministre de l’Education nationale, Claude Meisch. Obligés de maîtriser trois langues (luxembourgeois, français, allemand), la plupart des candidats qui réussissent le concours sont des nationaux. Or le système éducatif luxembourgeois ne peut que former un tiers de la main-d’oeuvre nécessaire.

Des difficultés à embaucher

«Dans un pays où la population scolaire est en augmentation, le fait de puiser parmi un si petit nombre de candidats admissibles entraîne une pénurie de personnel enseignant titulaire», conclut le rapport. Néanmoins, ceux qui possèdent les qualifications requises mais ne réussissent pas le concours peuvent être employés comme chargés de cours mais en touchant un salaire inférieur. Dans l’enseignement fondamental, après avoir effectué un stage de quatre semaines, il est également possible de travailler comme remplaçant en ne disposant que d’un diplôme de l’enseignement secondaire.

L’accueil et le suivi des élèves est lui aussi plutôt performant. 54,7 % des enfants de moins de trois ans fréquentent des structures d’accueil formelles, ce qui en fait l’un des taux les plus élevés de l’UE. En revanche, ce taux passe à 88,9 % pour les enfants à partir de 3 ans ce qui ramène le Luxembourg sous la moyenne européenne (92,5%) et l’objectif fixé au niveau par l’UE (96 %) pour 2030.

Un fort taux de diplômés

Avec un taux de jeunes ayant quitté prématurément l’éducation s’élevant à 8,2 % en 2022, le Luxembourg a par contre déjà atteint l’objectif fixé au niveau de l’UE (à savoir un taux inférieur à 9 %). Parmi les décrocheurs, les garçons sont largement sur-représentés (62 % contre 38 % de filles).

Les voyant sont également au vert du côté de l’enseignement supérieur. Le taux de diplômés du Grand-Duché compte parmi les plus élevés de l’UE : 61 % de la population âgée de 25 à 34 ans possèdent un diplôme d’enseignement supérieur contre une moyenne de 42 % à l’échelle de l’Europe. Une réalité particulièrement vraie parmi les personnes étrangères (67,2 %) par rapport à celles nées au Luxembourg (52,7 %).

En un an, le taux d’emploi des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur a gagné 8,1 points de pourcentage, pour atteindre 93,2 % en 2022 (la moyenne de l’UE étant de 86,7 %), explique le rapport européen. Ce chiffre avoisine le niveau enregistré avant la pandémie de COVID 19.

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