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Le tram est arrivé à Bonnevoie


Deux nouvelles stations de tram ont été inaugurées hier. Le tram conquiert des territoires jusqu’à présent inoccupés.

«Entre la messe et l’apéritif», le tram a été accueilli en fanfare par la Tramsmusék ce dimanche matin à Bonnevoie où deux nouveaux arrêts ont été inaugurés.

Le tram poursuit sa progression à travers la capitale luxembourgeoise et s’installe dans un nouveau quartier. L’arrêt «Lycée Bouneweg» n’est pas un terminus, même si tout le monde y est descendu hier à l’occasion de l’inauguration en grande pompe de ce nouveau tronçon de ligne de 1,2 kilomètre et des deux nouveaux arrêts qui y ont été implantés, «Leschte Steiwer / Dernier Sol» et l’arrêt situé à quelques mètres du lycée de Bonnevoie. De nombreux invités ont pu parcourir ce nouveau tronçon jusqu’à ce «pôle d’échanges» provisoire.

Car si l’heure était à la fête ce dimanche et qu’ «une nouvelle étape» a été franchie, le développement du tram subit des embûches, notamment en ce qui concerne l’expropriation d’un terrain nécessaire à la construction du pôle d’échanges prévu à Howald.

«Depuis 2015, nous avons affronté de nombreuses petites difficultés, mais toutes ont été réglées», a avancé François Bausch, ministre des Transports. «Nous avons toujours fini dans les temps» et «tenu nos promesses».

En attendant que la situation se débloque, l’arrêt «Lycée Bouneweg» permettra aux usagers des transports en commun de commuter des trains et des bus vers le tram pour se rendre dans la capitale. Une situation plus confortable que sur la Rocade derrière la gare centrale.

«Cette nouvelle alternative réduira le trafic dans le centre-ville», a, quant à elle, affirmé la bourgmestre Lydie Polfer, soulignant que le développement du tram avait «un impact sur le développement de la Ville de Luxembourg, mais également sur celui du pays». André von der Marck, directeur général de Luxtram, l’a rejoint en ajoutant que «le tram est un support de sa croissance».

D’ici à 2035, il transportera 300 000 personnes par jour, selon des projections et estimations. Actuellement, il en transporte 75 000. Quatre-vingt-mille grâce à ce nouveau tronçon particulièrement pratique, assure-t-on, pour les personnes arrivant du sud et du sud-est du pays.

La gare centrale n’est donc plus le terminus du tram. Par le pont Buchler en passant par le Dernier Sol et le nouveau boulevard de Kyiv ou la N3, on accède à Bonnevoie en moins de 4 minutes. Et le tram n’a pas fini de s’étendre.

Des projets sur des rails

La gare de Luxembourg n’est désormais plus le terminus du tram.

Une enveloppe de 27 millions d’euros – contre 24 millions pour ce tronçon – entérine la continuation du développement du tram vers le nouveau stade de Luxembourg en passant par le quartier de la Cloche d’or. Les travaux débuteront le 19 septembre et devraient arriver à leur terme au quatrième trimestre de l’année 2023, a rappelé André von der Marck hier.

Ce n’est pas la seule extension que le réseau de tram va connaître dans les années à venir. Dans un futur proche, le tram devrait arriver au Findel au deuxième semestre de 2024. Le chantier d’un pont pour enjamber l’A1 est déjà en cours. Il sera alors possible de traverser la capitale de bout en bout en 16 kilomètres.

Il est également question de créer une deuxième ligne traversant le plateau de Kirchberg au nord-ouest du tracé actuel. Elle desservira les quartiers d’habitation. Un autre tronçon qui a fait couler beaucoup d’encre cet été devrait relier le Glacis et Hamilius en passant par l’avenue de la Porte-neuve.

Un tronçon sera créé entre la place de l’Étoile et le futur P+R Ouest, un autre devrait relier ce même P+R au P+R Bouillon, à Hollerich et à la gare centrale. Mais ce n’est pas encore pour tout de suite. Idem pour le projet de tram rapide vers Esch-sur-Alzette. Présenté avec d’autres projets du Plan national de mobilité 2035, il sera couplé au tram et atteindra une vitesse de pointe de 100 kilomètres par heure entre Leudelange et Foetz en parallèle de l’autoroute et retrouvera sa vitesse de croisière en agglomération. Il traversera la Métropole du fer jusqu’à Belval.

Pas mal pour un projet parti de rien en 2015 après des années de débats techniques et politiques sur l’opportunité d’un tram dans la capitale et au-delà grâce au projet BTB. L’ASBL Tram a été la première au début des années 1990 à reconnaître le potentiel d’un tel moyen de transports en commun.

Le terminus de la ligne à Bonnevoie. Pour l’instant.

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