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[Le portrait] Ben Weyer, la force incarnée


Hormis deux années passées du côté de Bettembourg à ses débuts (10 ans), Ben Weyer a effectué l'intégralité de sa carrière au HC Berchem. (Photo mélanie maps)

Sur tous les parquets qu’il foule, le pivot au physique hors normes ne passe pas inaperçu. Le fruit d’un long travail pour faire partie des meilleurs à son poste.

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Dans notre édition parue le 14 décembre dernier, au lendemain d’une victoire autoritaire contre les Red Boys, nous titrions «Berchem a sorti les muscles» et cette expression, utilisée pour annoncer un succès probant, colle également parfaitement à la peau de Ben Weyer (26 ans), son capitaine. Il faut dire que sur les parquets du pays, et même ceux qu’il a déjà foulés une paire de fois hors du Grand-Duché, à l’occasion des matches européens qu’il a joués avec son club ou encore ceux disputés avec la sélection nationale dont il est «très fier de représenter les couleurs», le grand gaillard en impose par son physique impressionnant : un peu moins d’un double-mètre pour «97 kg le matin et environ 100 kg le soir». Et ce qui saute aux yeux, c’est le corps sculpté et dessiné du pivot. Un travail de longue haleine pour le natif de Noertzange qui a «toujours été grand, mais quand même très maigre» durant sa jeunesse.

À 10 ans (après s’être essayé à la gymnastique), il s’oriente vers le handball en prenant sa première licence à Bettembourg. «C’était le club le plus proche de chez moi et j’avais les potes de l’école primaire qui jouaient là-bas. On en faisait aussi pendant les pauses et je trouvais ça déjà intéressant. Tous les jeunes gamins avec qui j’étais ne jouent plus, je suis le seul qui ait continué. C’est un sport de contact où il faut aussi courir et j’ai toujours aimé défendre», résume-t-il. Et d’ajouter : «C’est comme ça que l’histoire d’amour a commencé.» Après deux saisons, le Luxembourgeois rejoint Berchem.

D’abord, il évolue dans les catégories de jeunes puis il fait ses premiers pas avec l’équipe fanion peu avant sa majorité. «Au début, j’étais à 80 kg ou quelque chose comme ça. Depuis 3-4 années, je me suis vraiment lancé dans le fitness et j’ai pris 20 kg», explique le Roude Léiw

Pour le handball, il faut être fit et explosif ! Alors je fais beaucoup d’exercices pour travailler l’explosivité

Une deuxième passion qui l’a «beaucoup aidé à prendre confiance», née quelques années plus tôt grâce à Björn Gerber qui fût son entraîneur lorsqu’il était adolescent. «C’était un des meilleurs joueurs dans le handball luxembourgeois, un joueur cool de l’équipe première qui m’a beaucoup motivé. Avec lui, on a tout de suite commencé le fitness à 14-15 ans en ne soulevant pas beaucoup de poids, mais en faisant surtout bien les mouvements. Ça m’a plu!», se remémore-t-il. Lors de ses débuts avec les A, Ben Weyer côtoie notamment Geoffroy Guillaume et Cédric Stein (toujours à Berchem) avec qui il fréquentait les salles de fitness. «Ce sont eux qui m’emmenaient ensuite à l’entraînement parce que je n’avais pas encore le permis», sourit le jeune homme.

Ben Weyer en impose par son physique impressionnant : un peu moins d’un double-mètre pour «97 kg le matin et environ 100 kg le soir». (Photo : mélanie maps)

C’est donc depuis il y a un peu moins de 5 ans que le numéro 10 des Roud Léiwen se lance plus sérieusement et assidûment dans cette activité. «J’ai vu des résultats, mais j’ai quand même remarqué assez vite que le fitness et l’athlétisme sont deux choses différentes, donc je dois m’adapter. Je ne peux pas faire des compétitions, ça n’a rien à voir avec le handball parce qu’il faut être fit et explosif! Alors, je fais beaucoup d’exercices pour travailler l’explosivité. Et si on veut s’entraîner à côté du terrain, on trouve toujours une solution», souligne-t-il. Qui dit fitness, dit alimentation adaptée : «C’est le plus important! Ce n’est pas vraiment strict, mais je sais quand même de combien de protéines j’ai besoin par journée et je fais attention à ça.»

Ma première passion, mon sport, c’est le handball. Je fais du fitness pour ça, parce que je sais que j’ai besoin de force et d’avoir un bon poids

Tous ces efforts ont un but bien précis. «Ma première passion, mon sport, c’est le handball. Je fais du fitness pour ça, parce que je sais que j’ai besoin de force et d’avoir un bon poids», déclare le Berchemois. Des exigences et un état d’esprit qui ne sont pas étrangers au fait qu’il ait pris la suite de Geoffroy Guillaume («un joueur dont il a beaucoup appris») en tant que capitaine depuis la saison 2021-2022.

L’ex-meneur d’hommes du HC Berchem fait partie des sources d’inspiration de Ben Weyer, lui qui avoue ne pas avoir de modèles à l’échelle mondiale. «Beaucoup de gens vont rigoler quand ils vont lire ça parce qu’ils me connaissent (il sourit). Je regarde presque tous les matches au Luxembourg, mais pas trop le handball international. On n’a peut-être plus trop envie de regarder du hand à la maison parce qu’on a beaucoup d’entraînements plus les matches. Moi, je suis plutôt une personne qui regarde le foot après l’entraînement, et surtout la Ligue des champions. Je suis un très grand fan de Manchester United ! Bon, cette saison, c’est plutôt l’Europa League», plaisante-t-il.

Avec 3 à 5 séances de fitness hebdomadaires ajoutées au même nombre pour le handball, cumulé à son emploi, ces moments de détente sont les bienvenus. «Il faut bien s’organiser», reconnaît le joueur. Et de poursuivre : «Je fais mes 8 heures de travail par jour (NDLR : il est policier), soit lors du service du matin ou bien celui de l’après-midi. Au début, beaucoup ne savent pas s’ils ont fait le bon choix ou non. Moi, je n’ai jamais eu de regrets. J’aime bien mon boulot ! Il y a de l’action, on va sur le terrain et on voit différentes situations. Après, je sais bien qu’avec l’âge, on ne veut plus forcément aller sur le terrain. Mais il y a plein d’autres possibilités pour évoluer dans la police.» Une chose est sûre, Ben Weyer va continuer de faire régner l’ordre sur les parquets de l’Axa League encore quelques années.

En bref

Hormis deux années passées du côté de Bettembourg à ses débuts (10 ans), Ben Weyer a effectué l’intégralité de sa carrière au HC Berchem, club avec lequel il a notamment remporté deux fois la Coupe de Luxembourg, en 2018 et en 2021. La même année, le pivot a également gagné la Supercoupe lors de son tout premier match en tant que capitaine du HCB. Depuis 2015, il est aussi l’un des joueurs clés de la sélection nationale.

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