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Le ministère de l’Éducation nationale fait sa rentrée : l’avenir des jeunes avant tout


Claude Meisch l’a martelé hier, les élèves priment pour lui, pas la politique.  (Photo : archives lq/fabrizio pizzolante)

Cette rentrée scolaire est celle de la continuation, selon Claude Meisch qui est revenu sur les efforts de son ministère pour offrir les meilleures chances de réussite à tous les enfants.

Le SEW se trompe, Claude Meisch ne fait pas cavalier seul. Il consulte, écoute et adopte de nouvelles idées pour le bien des élèves et de leurs familles. Posément, le ministre de l’Éducation nationale a profité de sa conférence de presse de rentrée, hier, pour tordre le cou aux critiques émanant des rangs des enseignants. «Nous proposons une offre scolaire plus complète et diversifiée. C’est la preuve que nous ne faisons pas qu’ouvrir des écoles européennes ou internationales», a souligné Claude Meisch après avoir présenté les quatre nouvelles sections d’enseignement lancées lors de cette rentrée. «Nous continuons d’investir dans notre système scolaire classique, tant au niveau des contenus que des concepts, pour le renforcer dans son ensemble et donner le choix aux étudiants de suivre des parcours qui reflètent leurs intérêts.»

Les sections P et R couvrent les sciences cognitives et humaines ainsi que la politique et le développement durable dans l’enseignement secondaire classique. Deux autres sections traitent de technologie, sport et santé ainsi que de sciences naturelles, d’informatique et de mathématiques dans l’enseignement secondaire technique. Le ministre a entre autres été accusé mardi par le syndicat des enseignants d’avoir créé un système scolaire complexe dans lequel une certaine population aurait du mal à se retrouver et de qualifier ses mesures de succès sans avoir le recul nécessaire.

«Je suis fier que nous puissions proposer une panoplie de possibilités pour permettre aux élèves de se réaliser», a répété Claude Meisch hier, évoquant une rentrée «où des décisions politiques avant-gardistes importantes sont transposées» et «où l’offre scolaire est étendue dans la continuité du système luxembourgeois». «Une rentrée qui, grâce aux réflexions et aux projets pilotes, doit nous rappeler que tout n’a pas encore été fait et qu’en matière d’éducation, il ne faut jamais cesser de réfléchir, car la société est en mouvement permanent et pose sans cesse de nouveaux défis à l’éducation nationale.»

«Ne rien faire serait un mauvais choix»

Un livre blanc pour l’enseignement fondamental a été finalisé en ce sens avec les acteurs scolaires. Il doit servir de fondement à un nouveau plan d’étude qui devrait entrer en vigueur à la rentrée 2026/2027 et s’articulera sur quatre piliers à développer, comme le bien-être des élèves, la digitalisation, le multilinguisme et la participation. «Ce plan d’étude n’est pas le projet de Claude Meisch, mais un projet participatif. La politique est restée en retrait au profit des experts du terrain», a tenu à préciser le ministre en réponse au SEW. «Nous devons préparer les jeunes à la société de demain. Ils doivent être au centre de ce projet.»

Toutes les décisions et mesures prises par son ministère vont dans ce sens, a insisté son représentant à de nombreuses reprises. Idem en ce qui concerne l’ouverture d’une nouvelle antenne du lycée privé Emile Metz dans la villa Hadir, à Differdange, qui dispensera certains cours en anglais. «Nous créons ainsi un complément aux écoles internationales publiques», précise Claude Meisch. «Nous voulons ouvrir des perspectives d’employabilité aux anglophones au Luxembourg dans certains secteurs.» Comme l’artisanat, qui manque de bras et est souvent mal considéré.

Les écoles européennes publiques proposent des alphabétisations dans différentes langues et sont une chance pour les enfants de familles immigrées issus de milieux socio-économiques défavorisés. «Un enfant sur trois au Luxembourg a le français ou le portugais pour langue maternelle. C’est sans compter les plus de 120 autres langues pratiquées», explique Claude Meisch. «Notre système scolaire a besoin d’alternatives pour ces enfants. Nous devons réagir. Nous ne pouvons pas uniquement continuer d’ouvrir des écoles européennes pour répondre à ce besoin. Il serait plus judicieux d’adapter notre système scolaire en nous inspirant de ce qui fonctionne bien dans ces écoles. Ne rien faire serait un très mauvais choix.»

D’autant plus que les écoles privées proposant des alphabétisations à la carte ont des frais d’inscription élevés. «Chaque enfant, indépendamment du revenu de ses parents, doit pouvoir avoir accès gratuitement à ce type d’enseignement», a répété le ministre.

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