Accueil | A la Une | «La Schueberfouer, c’est un symbole»

«La Schueberfouer, c’est un symbole»


Installée jusqu’au 11 septembre sur le parking du Glacis, la Schueberfouer devrait attirer près de deux millions de visiteurs comme chaque année.  (photos Alain Rischard)

Attendue comme chaque année par les forains et les visiteurs, par les grands comme les petits, la fête foraine de la Schueberfouer a débuté ce mercredi 23 août sous un grand soleil et se tiendra jusqu’au 11 septembre.

À peine sorti du tramway qui mène au Glacis, on entend les premiers cris, accompagnés de musique electro et de quelques voix qui s’élèvent : «Venez jouer par ici, venez tenter votre chance.» Il n’y a pas de doute, la Schueberfouer est bien de retour à Luxembourg. Ce mercredi s’est déroulée la journée d’ouverture de la fête foraine, événement le plus populaire du Grand-Duché, qui s’installe sur le parking du Glacis jusqu’au 11 septembre. Près de trois semaines de festivités qui ont débuté sous un large soleil. Des conditions idéales pour commencer ce qui s’apparente à un «marathon» pour Anthony, gérant d’un stand de peluches. «Il faut être en forme pour durer, c’est comme pour les sportifs et il ne faut surtout pas arriver fatigué» prévient celui qui ne lâche pas, ou presque, son micro de 12 h à 1 h. Après avoir écumé le Grand Est et les fêtes de Thionville, Metz ou encore de Nancy, ce Strasbourgeois d’origine a pris la direction du Luxembourg, comme il le fait depuis tout jeune. «Ça fait 48 ans que je la fais, j’y allais avec mes parents quand j’étais tout gosse.» Désormais à la tête de son propre stand avec sa compagne, il a minutieusement préparé son stock pour l’une des dates qu’il attend le plus sur son calendrier : «Il faut être prêt pour la Schueb et un stand, c’est comme un magasin, on doit gérer notre stock sinon on n’a plus rien à vendre.»

Dès le premier jour, les attractions à sensations fortes ont fait effet.

Pour Sandrine, gérante du stand de confiserie «Chez Nono», le défi est différent. «Les nougats ont été faits ce matin, les cacahuètes et le pop-corn sont faits à la minute», explique-t-elle. Aux fourneaux et toujours la main tendue pour faire goûter ses produits aux visiteurs, la Luxembourgeoise donne tout. «Je le fais avec enthousiasme, je crois vraiment en cette foire, je l’attends chaque année, donc je suis à 100 %.» Et cela sans faiblir pendant toute la Schueberfouer. «J’ai un mental très fort, pour moi, c’est facile de tenir. J’ai autant la niaque du premier au dernier jour.» Accompagnée de trois vendeuses qu’elle considère comme «une petite famille», elle espère faire mieux que lors de l’édition 2022. «L’année dernière, il y a eu une petite régression dans le chiffre d’affaires pour un peu tout le monde, donc le défi, c’est de faire mieux», confie-t-elle.

 

La fête pour tous

Pour cette première journée, le public a progressivement investi les lieux au fil de l’après-midi. Une fréquentation qui s’explique par la nature de la Schueberfouer selon Anthony. «Ici, c’est un peu une foire gastronomique, les gens viennent principalement en soirée pour manger, boire un verre et faire un tour de manège.» Les premières heures sont donc plutôt prisées par un public familial, composé de jeunes enfants et de leurs parents, voire grands-parents. Des petits canards au Gladiator, un manège à looping de 62 mètres de haut, il y en a pour tous les âges. Malgré les 48 attractions variées de la fête foraine, certains viennent simplement s’y balader. C’est le cas d’Ali, 70 ans. «Je viens juste ici pour faire un tour, j’aime l’ambiance et c’est bien, car elle n’a pas changé depuis le temps où j’y allais avec mes parents», se félicite ce Luxembourgeois pure souche. À ses yeux, «la Schueberfouer, c’est un symbole de la ville et de notre pays».

Lydie Polfer, bourgmestre de Luxembourg, a officiellement donné le coup d’envoi de presque trois semaines de fête.

À la fois fréquentée par des employés en costume à la sortie de bureaux ainsi que par des adolescents en vacances, «la fête, c’est vraiment le meilleur moyen pour réunir les gens» pour Nathalie. Présente tous les ans, elle voit cet événement comme «un endroit pour rapprocher les gens et qu’ils puissent souffler, car on en a besoin en ce moment». Impossibe pour elle de rater le premier jour. Malgré la hausse de prix générale constatée en 2022 pour la nourriture, «la plupart des stands restent abordables et ça vaut vraiment le coup» affirme-t-elle. Pour Antoine, 16 ans, il faut tout de même «surveiller l’argent qu’on dépense parce qu’ici ça va vite, on peut vite rentrer à la maison et se faire gronder» rigole-t-il,  avec ses amis qui, visiblement, partagent son avis. Toujours est-il que l’édition 2023 de la Schueberfouer a débuté dans des conditions idéales, officiellement lancée par le couper de ruban de la bourgmestre de la ville, Lydie Polfer, et la traditionnelle marche des moutons. «Reste à voir si la météo ne va pas faire des siennes», glisse Sandrine.

 

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.