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La performeuse Déborah de Robertis sera jugée en octobre pour exhibition sexuelle


L’artiste franco-luxembourgeoise Déborah de Robertis va de nouveau être jugée en France pour exhibition sexuelle après une « performance » dimanche, au musée du Louvre, à Paris, a appris jeudi l’AFP auprès de son avocate.

Caméra portative GoPro accrochée au front, assise les cuisses écartées et le sexe apparent sur un présentoir en bois installé devant le tableau de La Joconde, la jeune femme de 33 ans a scandé « Mona Lisa, ma chatte, mon copyright » devant plusieurs dizaines de touristes venus admirer l’oeuvre de Léonard de Vinci.

Les gardiens du musée ont rapidement fait évacuer la salle avant de tenter de la stopper et d’avertir les forces de l’ordre qui l’ont interpellée.

L’artiste performeuse a passé deux jours en garde à vue avant d’être présentée à un magistrat.

Elle a finalement été renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris et sera jugée le 18 octobre pour exhibition sexuelle et violences contre un des gardiens du musée dont elle a mordu la veste lors de son interpellation.

« Le traitement judiciaire de cette affaire est proprement scandaleux », a réagi son avocate, Marie Dosé. « Il n’y a pas d’exhibition sans volonté d’agresser sexuellement autrui, ce qui est parfaitement étranger au travail de cette performeuse », a-t-elle ajouté.

« Questionner la place des femmes artistes dans l’histoire de l’art »

Pour Déborah de Robertis, « le but n’était pas d’exhiber mon sexe, mais de reproduire une célèbre photo de Valie Export », performeuse autrichienne connue pour ses actions provocatrices dans les années 1970.

« Mon message est de questionner la place des femmes artistes dans l’histoire de l’art. C’est pour cela qu’il est nécessaire que je fasse mes performances dans des musées », a relevé la jeune femme, sollicitée par l’AFP.

Déborah de Robertis a déjà effectué plusieurs performances dénudées notamment au musée d’Orsay, à la Maison européenne de la photographie, au musée Guimet ou encore au musée des Arts décoratifs.

En février, elle avait été renvoyée devant le tribunal et avait été relaxée, la juge estimant que le fait d’apparaître partiellement dénudée n’était « pas constitutif d’une exhibition » et relevait plutôt de la performance artistique.

Le Quotidien / AFP

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