Accueil | A la Une | Foire de l’Étudiant : «On n’est pas là pour se balader» 

Foire de l’Étudiant : «On n’est pas là pour se balader» 


Pendant deux jours, les lycéens se rendent à la foire afin de s’informer ou de trouver leur voie dans l’enseignement supérieur. (Photo : julien garroy)

Organisée au campus universitaire de Belval ces jeudi 26 et vendredi 27 octobre, la foire de l’Étudiant accueille près de 6 000 étudiants, de plus en plus préparés à la poursuite de leurs études.

Dans les locaux de l’université à Belval, jeudi, l’ambiance était studieuse pour la 37e édition de la foire de l’Étudiant. Malgré le brouhaha des stands, la grande majorité des futurs ex-lycéens savaient où ils allaient et à qui poser leurs questions. Et pour cause, cette année, la foire, organisée jeudi et vendredi, a adopté le «paper less» et tous les gadgets ont disparu. Alors, «ils sont obligés de venir nous parler», plaisante Michèle Hansen, au stand d’accueil de la «Studentefoire». Parmi les 6 000 visiteurs en moyenne, la plupart sont venus avec leur lycée. D’autres se présentent toutefois de leur propre initiative, seuls ou avec leurs parents, tant l’enjeu est de taille : trouver sa voie après la fin du secondaire.

L’avenir semble davantage préoccuper les générations actuelles que leurs aînés. «Avant, les étudiants passaient juste prendre des gadgets. Maintenant, ils posent vraiment des questions. Ils pensent plus à l’avenir», constate Joëlle, conseillère d’orientation pour l’Adem. «On n’est pas là pour se balader, on cherche à avoir des informations sur les études qu’on veut faire», lance Sam, venu avec deux amis. Selon Tom Wenandy, coordinateur de la foire pour le ministère de l’Enseignement supérieur, leur prise de conscience va de pair avec le travail réalisé en amont par les lycées : «Ils sont mieux préparés par les cellules d’orientation». Et même ceux qui sont dans le flou viennent y trouver des réponses. «Une jeune fille est venue nous voir, elle ne savait pas quoi faire et après une discussion, elle est repartie du stand avec la criminologie comme piste», raconte Joëlle.

Trois filières incontournables

Parmi les 120 stands d’écoles, de formation ou de cercles d’étudiants, certains ont davantage la cote que d’autres. «Les formations sur lesquelles on nous questionne le plus sont la psychologie, l’enseignement, l’économie, le droit et le paramédical», fait savoir Michèle Hansen. Au stand de l’Association luxembourgeoise des étudiants en psychologie (ALEP), Kim, la doyenne, reconnaît être de plus en plus sollicitée au fil des années. «D’une part, je pense que c’est parce que les gens sont plus ouverts qu’avant, car certains parents disaient autrefois qu’on ne faisait rien avec des études de psychologie.» Le changement d’époque apporte aussi son lot de nouvelles filières prisées telles que celles de «la digitalisation dans toutes ses formes», ainsi que celles «en lien avec le développement durable», observe Tom Wenandy. Sam est l’un des étudiants attirés par ces nouvelles filières, lui qui souhaite devenir développeur web, comme beaucoup d’autres camarades selon lui.

Malgré tout, les domaines les plus populaires restent ceux auxquels une conférence est dédiée lors de la foire : l’enseignement et la santé, présentés par leurs ministères respectifs, ainsi que la fonction publique, présentée par GovJobs. Pour plus d’informations, les élèves peuvent également se tourner vers les 90 exposants qui animent des webinaires en ligne, sur la plateforme virtuelle de la foire.

La quête de l’étranger

La foire est aussi l’occasion idéale pour Sam de «voir si on peut partir étudier à l’étranger, parce que j’aimerais trop bouger». Sur place, les étudiants peuvent aussi s’informer sur les aides financières pour les études à l’étranger et sur la renommée des différents établissements. Là encore, les étudiants ont leurs préférences : «Les pays anglophones, c’est le top». Depuis quelques années, «ce sont les Pays-Bas qui sont les plus demandés car leurs cours sont systématiquement en anglais et depuis le Brexit, c’est plus facile et moins cher comme lieu d’études», explique Tom Wenandy. Ce dernier précise tout de même que le pays envisage de limiter l’afflux d’étudiants étrangers, victime de son succès et des problèmes de logement et de surfréquentation qui en découlent. À Belval, 11 pays prêts à accueillir des Luxembourgeois – du Canada au Japon pour les plus exotiques – disposent d’un stand pour leur ambassade ou leur service étudiants.

Parfois en quête d’ailleurs, les lycéens luxembourgeois ne boudent pas pour autant l’université du Luxembourg. Bien que majoritairement composée d’étudiants étrangers, «elle connaît un franc succès et près de 50 % des étudiants sont originaires du Luxembourg». Dans les couloirs du campus, on entend également les étudiants frontaliers, belges, français ou allemands, qui en profitent pour visiter les lieux avant une éventuelle rentrée. «Les bâtiments sont vraiment bien, c’est moderne, mais je préférais quand même partir», lance Sam, déjà déterminé.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.