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[Football] La Bulgarie ne sera pas le favori


Faire durer la joie éprouvée après l’égalisation contre la Hongrie jusqu’à la fin du match contre la Bulgarie.

Encore épatant face à la Hongrie, ce Luxembourg bis nous doit une fin d’année 2022 en apothéose. Les absences ne pèsent pas rien, mais il en a les moyens.

En 2022, les Roud Léiwen, c’est un bilan qui va au-delà d’une deuxième place de Nations League qui pourrait leur ouvrir la porte des barrages pour l’Euro : c’est une courte défaite (0-1) pas forcément méritée en Bosnie, 58e nation mondiale, un partage des points en Turquie (3-3), 45e mondiale, et depuis jeudi, un nul face à la grosse sensation européenne de l’année, la Hongrie, 36e mondiale (2-2), avec, pour ces deux dernières rencontres, à chaque fois une infirmerie pleine comme rarement. Ce que cela dit d’eux, c’est que la Bulgarie, 72e au ranking FIFA et qui se présente dimanche, n’est plus un challenge depuis longtemps, mais bel et bien une équipe à battre.

Luc Holtz ne fait même plus semblant de défendre une autre vision des rares rencontres amicales qui restent encore au calendrier. «On ne veut plus aborder ces matches avec une autre mentalité que celle de vaincre.

Parce que chaque petite performance comme celle-là (NDLR : contre la Hongrie) a des répercussions et son importance sur le mental des joueurs. Et aussi sur la façon dont on nous regarde de l’extérieur.» Tout doucement, l’impression est en effet que le Luxembourg, dans l’esprit des suiveurs du football continental, prend des allures d’Islande en devenir.

Et alors qu’il débriefait Chypre – Bulgarie, vendredi, pour préparer son 119e match à la tête de la sélection, Holtz a pris le temps de se détacher de ses obligations techniques (savoir comment jouent les Bulgares) pour s’absorber dans la contemplation du niveau de Chypre, qui avait battu ses gars en novembre 2020 (2-1) : «Si je regarde leur performance de mercredi, je me rends compte qu’on a encore franchi deux ou trois paliers par rapport à eux.»

Holtz, aussi, fait des différences

Lui aussi potentiellement, d’ailleurs. Voilà deux rencontres, en effet, que le sélectionneur a une incidence directe sur le résultat. En septembre, sa décision d’installer Lars Gerson devant la défense en fin de match, permettant à Sébastien Thill de monter d’un cran, avait permis de débloquer la situation contre la Lituanie et de l’emporter sur le fil (1-0).

Jeudi, les entrées combinées de Curci (20 ans) et Lohei (17 ans) pour leurs premières capes respectives ont elles permis à son équipe d’inverser la tendance. Peser à ce point sur le cours des évènements, pour un coach, ne saurait être minoré puisque ses erreurs supposées savent lui être reprochées.

Bref, le Luxembourg grandit d’un peu partout, en cette année 2022 et il n’a même plus besoin d’être au complet pour ça. Cette accumulation d’absences semble même être devenue une condition décisive de l’agrandissement de son réservoir. Qui se souvient encore, en cette fin d’année, que des éléments moteurs comme Olivier Thill ou Christopher Martins manquent encore à l’appel et que la vie, avec eux, serait encore plus rose qu’elle ne l’est actuellement ?

Le Grand-Duché va encore devoir proposer autre chose face, dimanche, face à un adversaire qui proposera de nouveau une défense à trois, mais avec aussi moins de qualités individuelles. Bref, tout est en place pour une nouvelle performance et pour marquer les esprits.

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