Journée de l’Europe : une fête plus symbolique que jamais

Le pays a fêté ce lundi l’Europe qu’il aime tant au point d’en avoir fait un jour férié. Un symbole d’autant plus fort maintenant que la guerre est à ses portes.

C’est grâce à l’Europe que j’ai pu vivre sans connaître la guerre (…) Vous les jeunes, n’oubliez jamais que cette Europe, c’est pour vous qu’on l’a faite. Faites la même chose pour les générations futures. La liberté, la démocratie, toutes ses valeurs : ne pensez jamais que c’est acquis.» Ces mots, adressés ce lundi à la jeunesse par le Premier ministre Xavier Bettel à l’occasion de la journée de l’Europe, ont résonné plus fortement que jamais, maintenant que la guerre est à nos portes.

Le Luxembourg, toujours très europhile comme l’a montré le dernier Eurobaromètre, a en effet célébré hier cette Europe et ses valeurs de paix, d’unité, de solidarité, de démocratie et de liberté à laquelle il est tant attaché au point d’avoir fait du 9 mai, jour de la déclaration de Robert Schuman en 1950, un jour férié.

Plus de 60 stands d’information sur les institutions et services européens et sur les pays qui composent l’Union étaient dressés hier pour l’occasion, place de la Résistance, à Esch-sur-Alzette. Des animations ont ponctué la journée et avec des températures quasiment estivales, il n’en fallait pas plus pour rassembler les foules. Les visiteurs curieux de se documenter se sont vu remettre des prospectus, gadgets et petits gâteaux et ont pu participer à des quiz pour tester leurs connaissances sur l’Europe des 27.

L’Ukraine a été évidemment particulièrement mise à l’honneur en cette journée, avec la présence de musiciens ukrainiens. L’hymne de ce pays attaqué depuis plus de 70 jours maintenant par son voisin russe a aussi été entonné, accompagné d’une bandoura, cet instrument à cordes ukrainien traditionnel, qui n’est pas sans rappeler le luth et la harpe.

Après la cérémonie officielle, qui a notamment rassemblé, outre Xavier Bettel, le président de la Chambre des députés, Fernand Etgen, le député européen Christophe Hansen, le Commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux, Nicolas Schmit, et le bourgmestre d’Esch, Georges Mischo. Le Grand-Duc Henri n’a pas manqué de prendre des renseignements auprès des différents stands.

«Nous recevons des questions sur le fonctionnement des institutions, mais aussi des critiques de gens mécontents parfois, pour qui c’est aussi un moyen de pouvoir exprimer leur point de vue», lui a expliqué avec franchise Didier Bourguignon, chef d’unité au courrier d’information du citoyen au Bureau de liaison du Parlement européen au Luxembourg (EPLO). L’EPLO, qui assure le contact avec les citoyens, traite environ 1 000 demandes chaque année.

Hier, à ce stand, des casques de réalité virtuelle avaient été mis à disposition des citoyens. L’occasion de (re)découvrir les défis relevés au cours des 65 dernières années par l’Europe, Prix Nobel de la paix en 2012, par le biais d’images et vidéos diffusées à 360 degrés.