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Une jeunesse luxembourgeoise toujours europhile


Le ministre en charge de l’Immigration compte accélérer les procédures, à la fois pour les réfugiés ayant une perspective de séjour que pour ceux qui doivent à nouveau quitter le territoire.(Photo : AFP)

L’Eurobaromètre pour l’hiver 2021/2022 indique que les 15-24 ans sont toujours très europhiles au Luxembourg. Leurs aînés aussi, mais ils se montrent un peu plus critiques qu’auparavant.

Pandémie et vaccination, élections fédérales en Allemagne, inondations catastrophiques et COP26 sur le climat : le paysage politique a été pour le moins agité avant le dernier Eurobaromètre, portant sur l’hiver 2021/2022, sondage qui fait le point sur la vie des citoyens en Europe et sur la perception qu’ils en ont (il a été réalisé avant l’invasion de l’Ukraine).

Un contexte qui a indubitablement eu un impact sur le ressenti des citoyens et sur leur degré de confiance dans l’Union européenne. Ainsi, d’après ce sondage réalisé auprès d’un échantillon de 501 personnes, les citoyens du Luxembourg demeurent fortement europhiles et l’appartenance du pays à l’UE n’est pas remise en cause. Plus des trois quarts (78 %)  se disent même attachés à l’Europe, c’est onze points au-delà de la moyenne européenne (67 %).

Mais les voix critiques sont plus nombreuses, surtout en comparaison de l’Eurobaromètre précédent : 43 % des résidents ont une image positive de l’UE, soit deux points de moins qu’à l’été 2021, tandis que les avis négatifs augmentent pour leur part de six points et atteignent les 24 %, un niveau plus élevé que celui de l’ensemble des citoyens européens (17%). Quatre personnes interrogées sur dix disent également avoir plutôt confiance dans l’UE, ce qui correspond à une baisse de cinq points de pourcentage par rapport au sondage précédent.

Des résultats qui ne surprennent pas Anne Calteux, représentante de la Commission européenne au Luxembourg. : «Je m’attendais à cela vu le contexte général : nous sommes dans une période de crise, une phase dans laquelle les gens se posent beaucoup de questions et mettent en doute certaines choses. Ce qui est normal et se reflète dans les réponses. Les réponses que l’UE livre aujourd’hui à ces questions sont déterminées, mais l’effet ne sera pas visible tout de suite.»

Les politiques communes approuvées

«Mais les indicateurs montrent que le citoyen luxembourgeois a une opinion positive de l’UE», insiste la cheffe de la représentation. Surtout parmi les 15-24 ans, dont l’optimisme est comme à l’accoutumée perceptible. Ils sont 30 % à s’attendre à une amélioration de la situation économique actuelle, contre 21 % en moyenne, et 98 % sont favorables à la libre circulation des citoyens de l’UE. C’est également le seul groupe majoritairement favorable à un élargissement de l’UE (61 %). La liberté de voyager, d’étudier et de travailler dans l’UE constitue pour 67 % d’entre eux ce qui représente le mieux l’UE.

Dans plusieurs domaines, l’opinion publique luxembourgeoise est même beaucoup plus positive que l’opinion générale européenne. Près des trois quarts (72 %) des résidents du Grand-Duché estiment ainsi que leurs intérêts sont bien pris en considération au niveau européen et 51 % sont d’avis que leur voix compte dans l’UE, soit une hausse de 11 points par rapport à l’été 2021.

Ils soutiennent aussi majoritairement les politiques communes au niveau européen (étrangère, défense, asile, énergie). Avec l’Allemagne et la Belgique, le Luxembourg fait même partie des pays les plus favorables à la proposition d’une politique de sécurité et de défense commune (85 % des sondés). Les personnes interrogées continuent aussi d’approuver la monnaie unique, qui fête ses 20 ans cette année : 87 % sont pour l’union économique et monétaire.

Il ressort enfin de l’étude que les trois problèmes les plus importants au sein de l’UE, que ce soit au niveau national ou européen, sont le changement climatique, l’immigration et le coût de la vie.

Logement et vie chère

L’Eurobaromètre évalue l’opinion publique des citoyens vis-à-vis de l’UE et vis-à-vis du pays de résidence. Au Luxembourg, le logement arrive une nouvelle fois encore en tête des inquiétudes : 54 % des résidents mentionnent le logement comme étant l’un des problèmes les plus importants auxquels le pays doit faire face (contre seulement 9 % des Européens). Il est talonné par le coût de la vie, qui recueille 50 % des suffrages (41 % pour l’ensemble de l’UE), ce qui constitue une véritable nouveauté : «C’est impressionnant!», a commenté Tommy Klein, directeur du service clients de TNS Ilres. «Jusqu’à présent, le logement arrivait toujours en tête des préoccupations, de très loin. Cette fois-ci, les deux défis sont au coude à coude. La santé, deuxième préoccupation lors de l’hiver précédent, est reléguée à la quatrième place. On savait que l’inflation était un grand sujet, mais ce résultat est la preuve qu’il est au cœur des conversations.»

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