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Jason Maia, photographe de rue et influenceur


Jason Maia est photographe professionnel depuis deux ans au Luxembourg.

À tout juste 21 ans, le jeune Luxembourgeois originaire d’Esch-sur-Alzette cartonne sur les réseaux sociaux.

Son appareil photo dans les mains et une caméra embarquée sur son torse, Jason Maia s’arrête un instant devant des passants pour capter un souvenir de leur séjour à Luxembourg.

Avant de les quitter, le jeune homme leur pose une question : «Quelle est la raison de votre bonheur?». Quand certains hésitent, d’autres se dévoilent. Si cela peut paraître à première vue assez léger, ces contenus vidéos connaissent un véritable succès sur les réseaux sociaux.

Au Luxembourg, Jason Maia, 21 ans, a été l’un des premiers à développer ce concept. «Je voyais ces vidéos partout, aux États-Unis, en France, mais pas au Luxembourg», confie-t-il.

Alors, il y a un peu plus d’un an, il décide, lui aussi, de se lancer dans ce contenu tendance. «J’ai commencé à la Schueberfouer. Auparavant, je faisais uniquement des photos de passants, mais pas de vidéos», indique-t-il.

Son objectif est clair : se faire «connaître» et pouvoir vivre de sa passion. Rapidement, ses contenus commencent à prendre de l’ampleur et dépassent les milliers de vues. «Cela a été assez vite, car les gens aimaient le concept qu’ils n’avaient pas encore vu au Luxembourg.» Dans le même temps, son activité se développe, elle aussi.

Deux ans plus tard, le jeune homme compte à son actif 120 000 followers pour l’ensemble de ses réseaux sociaux. Un succès inattendu pour ce photographe influenceur qui a commencé de zéro. «J’ai appris par moi-même. Être photographe pour moi, c’est comme un artiste, il a cela en lui. Pour moi, ça ne s’apprend pas.»

S’il peut vivre aujourd’hui de sa passion d’enfant, commencée avec une première caméra digitale à l’âge de 9 ans, ses vidéos ne sont pas encore monétisées. «Je fais surtout cela sur mon temps libre», raconte le jeune homme.

Des rencontres, fruits du hasard

Alors, depuis presque un an, le photographe influenceur arpente les rues de la capitale pour rencontrer au hasard des touristes, des passants ou des habitants de Luxembourg. «Je ne choisis pas les personnes. J’y vais vraiment au feeling. Pour moi, tout le monde est photogénique. Il est vrai que parfois, j’aime montrer des personnes avec des styles différents. C’est une façon de représenter la diversité qui est finalement celle du pays», explique-t-il.

Des rencontres à l’improviste qu’il trouve plus faciles à réaliser dans la capitale que dans d’autres villes. «J’en ai fait à Paris et Bruxelles et c’est vrai que les personnes étaient moins ouvertes qu’à Luxembourg. C’était plus difficile de créer un contact. Au Grand-Duché, je n’ai presque aucun refus», raconte le jeune homme originaire d’Esch-sur-Alzette.

Pour Jason Maia, derrière ces rencontres furtives se cachent de vraies expériences sociales. «L’idée est de dire que l’on peut créer un dialogue avec des inconnus, mais aussi de réfléchir sur ce qui nous rend heureux dans la vie», indique-t-il.

Et la réponse n’est pas toujours évidente. «Certaines personnes mettent un certain temps pour y répondre. Car souvent, c’est une question que l’on ne se pose pas ou très peu. Les réponses sont souvent différentes et incroyables.»

Parmi ces échanges, deux ont particulièrement marqué le jeune photographe d’origine brésilienne. La première, c’est l’histoire de deux policiers. «C’est quelque chose que je voyais à l’étranger. Pour moi, c’était un vrai challenge de le faire ici. Finalement, j’en ai abordé deux qui ont tout de suite accepté. C’était assez fou», se souvient-il.

Et puis, il y a eu Babette, une inconnue rencontrée dans la capitale. «Nous avons eu un très bel échange. Au départ, elle disait qu’elle n’était pas photogénique. Et pourtant, elle a accepté. Elle m’a dit qu’elle était heureuse de voir un jeune s’intéresser à une personne âgée.»

Aujourd’hui, ses vidéos comptabilisent en moyenne 20 000 vues en quelques jours seulement. «C’est fou. Car c’est parti d’un challenge dans lequel je me suis lancé après le lycée. Je devais faire le choix entre aller à l’université ou trouver un travail. J’ai finalement décidé d’investir dans ma passion. Et je pense que j’ai eu une bonne intuition», sourit-il.

Babette fait partie des inconnus rencontrés par le photographe luxembourgeois. Photo : jason maia

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