Accueil | A la Une | INAPS : une nouvel institut pour répondre au manque d’activité physique

INAPS : une nouvel institut pour répondre au manque d’activité physique


Au Luxembourg, 30 % des personnes restent inactives et ce nombre ne cesse d’augmenter ces dernières années. (Photo : archives editpress)

Quelque 80 % des ados dans le monde ne pratiquent pas une heure de sport par jour. Au Luxembourg, l’Institut national de l’activité physique et des sports va s’occuper du problème.

Savez-vous ce qu’est la littératie physique ? Selon l’International Physical Literacy Association, référence la plus citée, elle se définit «par la motivation, la confiance, la compétence physique, le savoir et la compréhension qu’une personne possède et qui lui permettent de valoriser et de prendre en charge son engagement envers l’activité physique pour toute sa vie».

Le développement de la littératie physique fera partie des nouvelles missions de l’Institut national de l’activité physique et des sports (INAPS) qui remplace l’École nationale de l’éducation physique et des sports (ENEPS). Les députés voteront le projet de loi mercredi et ne manqueront pas de rappeler les chiffres alarmants qui ont amené le gouvernement à réagir.

Le manque d’activité physique des adolescents du monde entier risque de mettre leur santé en danger en leur causant des maladies cardio-vasculaires ou du métabolisme. Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 80 % des adolescents scolarisés – 85 % des filles et 78 % des garçons – ne respectent pas la recommandation actuelle, qui est de faire au moins une heure d’activité physique par jour.

30 % de personnes inactives

Au Luxembourg, 30 % des personnes restent inactives et ce nombre ne cesse d’augmenter ces dernières années. «Le manque d’activité physique est une épidémie du XXIe siècle», avait souligné le ministre Georges Engel en défendant son projet de loi en réunion avec les députés en décembre dernier.

Comme prévu dans le dernier accord de coalition, les missions de l’ENEPS étaient appelées à évoluer pour s’adapter aux besoins sportifs de la société. En premier lieu, il fallait élargir ses missions qui se limitaient à la conception et à l’organisation de formations des cadres techniques et administratifs. «Il est nécessaire qu’elles évoluent vers celles d’un centre de compétences et de ressources, prenant la forme d’un institut visant à développer l’offre et la qualité de la formation au sens large», observe la députée socialiste Cécile Hemmen dans son rapport écrit.

Les compétences de l’ENEPS sont reprises, mais l’INAPS ira encore plus loin. Il contribuera par exemple au développement des métiers du sport ou du matériel didactique, pédagogique, scientifique et technique pour les formations. Le nouvel institut s’occupera aussi de la mise en œuvre du concept-cadre «LTAD- Lëtzebuerg lieft Sport».

Nouveaux métiers

Cet acronyme pour «Long-Term Athlete Development» englobe toutes les facettes du sport et de l’activité physique. Un domaine dans lequel le Comité olympique et sportif (COSL) est aussi actif. Il est le premier à saluer le projet de loi ainsi que «la volonté des pouvoirs publics de mettre à disposition du sport des moyens supplémentaires, et notamment un centre de compétences et de ressources». Le même COSL fait toutefois remarquer «qu’il est nécessaire de définir de manière précise les rôles et les responsabilités respectifs de l’INAPS et du COSL dans le cadre de ces nouvelles missions».

Le nouvel Institut sera en charge de développer et de réglementer des formations dans le domaine des métiers du secteur du sport. En commission, les députés ont marqué leur intérêt pour différents profils professionnels du secteur sportif qui seront créés dans le futur. Selon George Engel, une spécialisation qui combinera la formation d’éducateur et celle d’entraîneur sera par exemple envisagée en collaboration avec le Lycée technique pour professions éducatives et sociales (LTPES).

Actuellement, 24 personnes travaillent à l’ENEPS qui se situe sur le site de l’Institut national des sports (INS). Trente postes supplémentaires devraient être créés pour remplir les missions de l’INAPS dans les années à venir, la principale étant de fournir le cadre nécessaire pour professionnaliser davantage le domaine des sports au Luxembourg. Selon Georges Engel, l’INAPS servira aussi à guider toute personne en manque d’activité physique vers un mode de vie plus actif.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.