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[Made in Luxembourg] C’est l’heure des fraises !


Jean-Claude Muller vend ses fraises telles quelles, mais aussi sous forme de confiture ou de liqueur. Elle aromatise aussi un vinaigre balsamique.

Plus de trois hectares de fraises sont plantés sur les terres et dans les serres de la ferme Muller-Lemmer, à Contern. Si la météo le veut bien, la production s’étirera jusqu’aux grandes vacances.

Le produit

La saison des fraises a débuté il y a quelques semaines dans le pays. La ferme Muller-Lemmer de Contern est l’un des producteurs les plus importants du Grand-Duché.

«Nous avons planté les premières en 2015 et depuis, les surfaces augmentent chaque année, car la demande est grande, avance Jean-Claude Muller. Aujourd’hui, les fraises occupent deux serres de 20 ares et nous en avons également sur trois hectares en plein champ.»

Puisqu’un pied peut produire jusqu’à 1 kg de fraises et que la densité tourne autour de 15 000 plants à l’hectare, on se rend compte de l’importance de cette culture dans cette belle exploitation agricole.

Traditionnellement, la fraise est un fruit de juin, mais en plantant des variétés précoces (dans les serres) et des plus tardives, l’agriculteur fait durer la saison du début du mois de mai jusqu’aux grandes vacances.

«Lundi, je viens d’observer la première fraise de plein champ parfaitement mûre alors que les espèces les plus tardives commencent à peine de fleurir.» Mais pour que tout se passe bien, il faut que le temps joue le jeu.

Jusqu’à présent, Jean-Claude Muller penche plutôt vers l’optimisme. «La météo, c’est toujours un œil qui pleure et l’autre qui rit, lance-t-il. Celui qui rit se félicite de ne pas avoir besoin d’arroser, tandis que celui qui pleure espère qu’il ne pleuvra plus autant dans les prochaines semaines parce que cela pourrait abîmer les fruits et apporter de la pourriture…»

À l’instant T, en tout cas, tout va bien : «Je n’ai pas eu de problèmes avec les précipitations, avance-t-il. Les terres sont sableuses et évacuent bien l’eau. Il y a bien eu un peu de ruissellement, mais pas d’inondations. J’ai de la chance, je sais que ce n’est pas le cas de tous mes collègues.» Toute cette eau est même plutôt bonne pour des fruits qui grossissent et sont bien juteux, sans perte de leur goût, assure-t-il. «C’est l’avantage de sélectionner les variétés les plus qualitatives», sourit le fermier.

Jean-Claude Muller fait pousser six types de fraises différentes. «Je les choisis en fonction de leur goût, pas de leur productivité, insiste-t-il. Je travaille avec un producteur de plants allemand qui me connaît et sait ce qui peut m’intéresser. Lorsqu’il me parle d’une nouvelle variété, je fais un test avec quelques pieds et je prends ensuite ma décision.»

Je choisis les variétés en fonction de leur goût, pas de leur productivité

Et si cette année, les limaces envahissent les jardins, elles ne causent pas tant de dégâts dans la ferme de Contern puisque les fraises reposent sur de la paille que n’affectionnent pas les gastéropodes. «Je ne dis pas que certaines limaces ne m’embêtent pas, mais globalement, ça va.»

Les fraises qui ne sont pas vendues ne sont jamais perdues. Elles sont transformées soit en confitures toujours très prisées (fraise ou fraise-rhubarbe), soit en liqueur (Jean-Claude Muller distille de très bons alcools et élabore de toutes aussi intéressantes liqueurs) et elles aromatisent même depuis l’année dernière un vinaigre balsamique produit par un collègue. Un condiment qui a beaucoup de succès.

Le producteur

Jean-Claude Muller est allé chercher son destin d’agriculteur ! Lors d’une première carrière longue de 14 ans, il a été instituteur à Dalheim. Il n’a toutefois jamais cessé d’aider son grand-père à la ferme et, en 2013, plutôt que de voir l’exploitation familiale disparaître, il a pris la décision de quitter l’Éducation nationale pour chausser des bottes tous les jours, par tous les temps. Un choix guidé par la passion qu’il ne regrette absolument pas. Clin d’œil amusant, son épouse qui l’aide beaucoup est, elle, toujours institutrice !

La ferme Muller-Lemmer occupe aujourd’hui une superficie de 22 hectares de légumes et 8 hectares de fruits. L’essentiel de ses terres se trouve autour de Contern, mais pour répondre à une demande croissante, il travaille aussi désormais des champs plus à l’est, dans la vallée de Trintange, presque jusqu’à la Moselle.

Où les acheter ?

La ferme située au centre de Contern (1, rue de Moutfort) dispose d’une boutique où l’on peut se procurer toute la production issue de l’exploitation (fruits, légumes, confitures, eaux-de-vie, liqueurs…), mais aussi un assortiment provenant de producteurs locaux amis (viande de bœuf ou d’autruche, jus de fruits, vins, miel, œufs, pains, viennoiseries…). Elle est ouverte du mardi au jeudi de 14 h à 18 h 30, le vendredi de 8 h à midi et de 14 h à 18 h 30 et le samedi de 8 h à 16 h).

Lorsque la boutique est fermée, les fraises sont parfois vendues en libre-service le long de la rue, il suffit de régler par Payconiq ou en mettant l’argent liquide dans la caisse. Jean-Claude Muller préfère toutefois les paiements électroniques, sa caisse ayant malheureusement déjà été volée quelques fois…

À retenir

·       Depuis le début du mois, la ferme Muller-Lemmer de Contern vend des fraises. Si les premières de l’année poussent sous serres, 3 hectares sont aussi en plein champ. Entre les précoces et les tardives, la saison s’étirera jusqu’aux vacances scolaires.

·       Jean-Claude Muller a quitté la classe de Dalheim où il a enseigné pendant 14 ans pour prendre la succession de son grand-père en 2013. Depuis, il a développé une exploitation tournée sur la production de fruits et légumes. Il est aussi un producteur d’alcool réputé.

·       Les fraises sont disponibles dans la boutique située sur place (1, rue de Moutfort, à Contern). Elle est ouverte du mardi au jeudi de 14 h à 18 h 30, le vendredi de 8 h à midi et de 14 h à 18 h 30 et le samedi de 8 h à 16 h). On les trouve également en libre-service, devant la ferme, lorsque la boutique est fermée.

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