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[Handball] L’apprentissage continue pour les Roud Léiwinnen


Un baptême du feu loin d’être simple pour Lily Melchior et ses équipières, qui ont malgré tout montré de bonnes choses sur l’ensemble de la double confrontation.

Nettement battues à deux reprises par les Féroïennes dans le cadre de la deuxième fenêtre des qualifications à l’Euro-2024, les Luxembourgeoises ont pu mesurer l’écart de niveau qui les sépare d’une nation émergente.

Présentes pour la première fois de leur histoire en phase finale des qualifications d’une compétition majeure, en l’occurrence les championnats d’Europe 2024, puisque le tour préliminaire a été annulé en raison d’un nombre insuffisant de participants, les Roud Léiwinnen continuent leur apprentissage face aux toutes meilleures nations européennes.

Un apprentissage loin d’être simple pour les filles du sélectionneur national Alexandre Scheubel, qui, on le précise encore une fois, ne sont pas professionnelles, contrairement à leurs adversaires.

Et après avoir logiquement subi la loi de l’Islande, puis de la grande Suède – qu’elles ont regardée droit dans les yeux pendant vingt minutes – lors de la première fenêtre de cette campagne en octobre dernier, l’expérimentée Tina Welter (31 ans) et ses (très) jeunes compatriotes défiaient, la semaine dernière et par deux fois, les îles Féroé.

L’équipe qui, sur le papier, semblait être le plus à la portée des joueuses du Grand-Duché une fois le tirage au sort effectué. Mais dont le niveau affiché en fin d’année dernière, notamment contre les Islandaises, avait impressionné le Français.

«Quand on regarde, on peut se dire que les îles Féroé, c’est du même niveau que l’Islande. En sachant qu’on a perdu de 18 buts en Islande, je ne vous cache pas que la tâche va être extrêmement relevée sur la double confrontation», disait-il à la presse en marge du premier rendez-vous, mercredi dernier à la Coque.

Cela s’est d’ailleurs confirmé sur le terrain. Si elles avaient plutôt bien entamé, mais aussi mieux terminé, la première période, à l’image de la pivot de Diekirch Sophie Elcheroth, auteure de ses deux premières réalisations avec les A, les Luxembourgeoises avaient ensuite accusé le coup physiquement devant une formation qui «joue sur le même rythme pendant une heure», au point de sombrer au retour des vestiaires.

Un meilleur rendement offensif

Si la déception était évidemment palpable au coup de sifflet final, il y avait tout de même du positif à retenir. «En première mi-temps, on s’est bien accrochés. On est en difficulté entre la 10e et la 20e minute, mais on a cette capacité à ne pas lâcher sur la fin de la première période, et puis on s’est retrouvés avec de bonnes solutions», indiquait Alexandre Scheubel, également satisfait des entrées en jeu des nouvelles venues Alissa Massaro (Museldall), Laura Ciufoli (Dudelange) et Sophie Elcheroth donc, toutes âgées de 17 ans et qui honoraient leur première sélection.

«Elles ont fait ce qu’on leur a demandé, expliquait-il. Laura s’est investie en attaque, elle n’a perdu aucune balle et a marqué un but. C’est très bien ce qu’elle a fait. Les deux autres ont aussi été au niveau, donc je suis content de les avoir prises dans le groupe, de leur avoir donné du temps de jeu. Elles sont très jeunes, il ne faut pas l’oublier. Mais c’est positif, c’est l’avenir de la sélection.»

Quatre jours plus tard, c’est sans Mirela Kozar, mais avec la gardienne Maëwa Huberty et cinq autres U17 – Ines Lopa et Moïra Avallone, en plus de celles citées précédemment – que les Roud Léiwinnen se présentaient du côté de Torshavn pour la manche retour.

Si, à la fin du bal, l’addition est une nouvelle fois salée, les handballeuses grand-ducales peuvent tout de même se targuer d’avoir montré un meilleur visage, surtout offensivement parlant. «Nous avions toujours marqué une quinzaine de buts. Le fait que nous en ayons inscrit 21 aujourd’hui (NDLR : dimanche) est un bon signe», mentionnait Alexandre Scheubel à nos confrères du Tageblatt.

Ses ouailles ont trouvé davantage de solutions en passant par les ailes, ce qu’elles n’avaient quasiment jamais réussi à faire à l’aller, ainsi que sur des tirs aux neuf mètres, dont la plupart ont été l’œuvre de la gauchère Joanne Rodesch en fin de match (6/9, soit 67 % de réussite) ou encore des Dudelangeoises Dea Dautaj et Kim Wirtz.

Enfin, l’ancien entraîneur de Berchem louait l’état d’esprit de ses protégées : «Les joueuses n’ont pas lâché prise pendant une heure. C’est quelque chose qui mérite d’être salué.» Autant de choses qu’il faudra tenter de reproduire dans un mois à l’occasion de la venue de l’Islande, puis du déplacement en Suède.

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