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« Une kamizake » à l’origine de l’attentat d’Istanbul


(photo archives AFP)

Une femme kamikaze est à l’origine de l’attentat à Istanbul qui a fait au moins six morts et 81 blessés, dont deux graves, selon un dernier bilan, a annoncé dimanche soir le vice-président turc Fuat Oktay.

« Nous considérons qu’il s’agit d’un attentat terroriste dû à l’explosion d’une bombe déclenchée par un assaillant qui serait une femme, selon les premières informations », a déclaré Fuat Oktay devant la presse, au soir d’un attentat qui a visé la principale artère commerçante et touristique d’Istanbul.

Quelques heures après l’explosion survenue vers 16 h 20 (14 h 20, heure luxembourgeoise), au moment où la foule était particulièrement dense dans une des artères très fréquentée, le dimanche, des Stambouliotes et des touristes, le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris la parole. Il a dénoncé un « vil attentat » qui a fait « six morts et 58 blessés », a-t-il déclaré en direct à la télévision. « Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués. Que notre population soit sûre que les auteurs seront punis », a-t-il affirmé,

Moins d’une heure après les faits, le Haut conseil audiovisuel turc (RTUK) a interdit aux médias audiovisuels de diffuser des images de la scène. Selon la vidéaste de l’AFP qui s’est rendue sur place, la police a établi un large cordon de sécurité pour empêcher l’accès à la zone meurtrie par crainte d’une seconde explosion. Un imposant déploiement de forces de sécurité barre également tous les accès.

Assourdissant

« J’étais à 50-55 m de distance, il y a eu soudain un bruit d’explosion. J’ai vu trois ou quatre personnes à terre » a déclaré un témoin, Cemal Denizci, 57 ans. « Les gens couraient en panique. Le bruit était énorme. Il y a eu une fumée noire. Le son était si fort, presque assourdissant », a-t-il rapporté.

La zone a été entièrement évacuée.

La police a bouclé les accès à la rue Istiklal et aux rues adjacentes, et les hélicoptères survolaient le centre-ville où résonnaient de nombreuses sirènes.

Des familles avec des enfants dans les bras tentaient de fuir le quartier en courant. Dans le quartier voisin de Galata, beaucoup de boutiques ont baissé leurs rideaux.

Des passants et touristes continuaient de déambuler – beaucoup moins qu’à l’accoutumée –, certains avec leurs achats à la main, mais d’autres, arrivés en courant du lieu de l’explosion, avaient les larmes aux yeux, a constaté un journaliste de l’AFP.

Selon des images diffusées sur les réseaux sociaux au moment de l’explosion, celle-ci, accompagnée de flammes, a été entendue de loin et a déclenché aussitôt un mouvement de panique avec des gens courant en tous sens. Un large cratère noir est visible sur ces images, ainsi que plusieurs corps à terre gisant à proximité.

L’émotion est intense à Istanbul, déjà durement éprouvée par le passé.

La rue Itstiqlal avait déjà été touchée par le passé, lors d’une campagne d’attentats en 2015/2016 qui avait visé plusieurs villes turques dont Istanbul. Revendiquées en partie par le groupe jihadiste État islamique, ces attaques avaient fait près de 500 morts et plus de 2 000 blessés.

 

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