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[Football] Nations League : Gerson, c’est le retour du binôme idéal ?


Lars, content d’être de retour. (photo Luis Mangorrinha)

Lars Gerson peut-il supplanter toute la jeune garde et redevenir, quinze mois après sa dernière apparition en sélection, le complément idéal de Chanot dans l’axe?

On ne l’avait plus vu depuis le Portugal, le 30 mars 2021, après une très longue série de performances très abouties. Et pourtant, il serait presque étonné, à 31 ans, qu’on lui demande s’il n’a pas eu peur, durant ce long passage à vide mais plein de blessures, de ne jamais pouvoir revenir chez les Roud Léiwen vu le temps infini (onze matches) qu’a eu la concurrence pour s’installer à sa place. C’est que Luc Holtz ne manque finalement pas de joueurs capables de prendre le poste de défenseur central gauche. Vahid Selimovic, Dirk Carlson, et même Mathias Olesen désormais… «Non, je n’y avais même jamais pensé», dit-il en haussant les épaules.

L’un des rares trentenaires de la sélection confie d’ailleurs que tout le monde, «même les concurrents directs» sourit-il, s’est montré «très content de (le) revoir». Après s’être flingué le quadriceps lors de la toute dernière séance avec son éphémère club de Santander, puis déchiré totalement l’adducteur sur une glissade et une pelouse totalement détrempée par trois jours continus de pluie lors du match qui devait marquer son grand retour avec Brann Bergen («Un médecin m’a dit qu’une telle série de malchance, c’était incroyable»), on a pourtant eu le temps d’en voir défiler des successeurs pertinents. Mais inévitablement, après quelques belles performances, Selimovic (pas là) et Carlson ont connu ce minuscule moment de flottement qui a semblé repousser à un peu plus tard la validation du changement générationnel.

Appelé… sans avoir rejoué

Lars n’a pas vu ça. Depuis la Norvège, il n’a globalement vu que des bouts de match et jure ne pas s’être attaché aux performances de ceux qui pouvaient lui chiper son poste. Et puis Holtz a fini par le rappeler, après une brève conversation téléphonique pour s’assurer de son état de forme. Le sélectionneur a d’ailleurs convoqué l’un de ses patrons alors qu’il n’avait toujours pas été titularisé en club depuis des temps immémoriaux. C’est dire la confiance qu’il lui témoigne.

Depuis, Gerson a refait deux matches complets en D2 avec Kongsvinger et un match de Coupe complet avec prolongations en bonus («et j’avoue, là, j’étais très fatigué»). Ce qui ne nous renseigne pas du tout sur ce qu’on est en droit d’attendre de lui sur ces dix jours de compétition au niveau international. «Moi, je veux juste aider. S’il faut commencer un, deux ou trois matches, je le fais. S’il faut juste rentrer dix minutes aussi.»

À le regarder, jeune père, de retour près de sa famille à Kongsvinger, la petite (20 000 habitants) ville de son enfance, apaisé et heureux de retrouver des repères de sa vie d’avant la carrière pro, on dirait bien qu’il est là pour prendre un peu plus que dix minutes par-ci, par-là… Mais faut-il y croire ? «Ce qui l’a desservi, à un moment, c’est son choix de club, mais ça arrive, a glissé Maxime Chanot, vendredi. Cela va lui prendre du temps de revenir à son niveau de début 2021, mais c’est une belle personne, un gars doué et je suis content de le voir revenir.»

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