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[Football] Lempereur, un Differdangeois à la conquête de la Pologne


C’est par le biais d'Instagram que l’ancien latéral gauche du FCD03 a en effet été contacté par un agent polonais, alors qu’il venait d’essuyer un refus d’Orléans. (Photo : dr)

TRANSFERTS Le désormais ex-latéral gauche du FCD03 a été recruté par… Instagram et n’a pas tardé à découvrir la D2.

Dylan Lempereur n’est officiellement plus differdangeois depuis vendredi. Et en trois jours, le Français formé à Metz a eu le temps de jouer un match de D2 polonaise et de visiter une ville de 200 000 habitants en trottinette électrique. Tout ça grâce… à Instagram!

C’est par le biais de ce réseau social que l’ancien latéral gauche du FCD03 a en effet été contacté par un agent polonais, alors qu’il venait d’essuyer un refus d’Orléans, club de N1. Dans ce club qui avait notamment relancé Vincent Thill (2019/2020), il était désiré par l’ancien défenseur international français de l’Olympique Marseille, Bernard Casoni, mais son directeur sportif ne le juge, lui, «pas assez bon». Notamment quand il s’agit de payer la minuscule clause libératoire de son contrat grand-ducal. «J’avais annoncé que je partais et d’un coup, je me retrouve sans rien. J’avais un peu perdu espoir alors que la DN reprenait et que je comprenais aussi que pour un retour, c’était mort. J’allais me retrouver sans club.» Et voilà que les réseaux sociaux font ce qu’ils font souvent de mieux : mettre en relation deux personnes qui ne se connaissent pas.

Reconduit s’il joue plus de 2 000 minutes

«Initialement, le gars était mandaté par un club de D2 qui recherchait spécifiquement mon profil, raconte Lempereur. Mais ça ne s’est pas fait. Alors il m’a gardé en stand-by. Jusqu’à la semaine dernière.» Et une nouvelle approche, d’un nouveau club.

C’est en montant dans l’avion pour Maribor que son désormais ex-président, Fabrizio Bei, reçoit une demande de libération. Qu’il accepte parce que «c’est un bon garçon, Dylan». Lempereur monte dans le sien, d’avion, direction une autre vie avec l’idée de passer un test et la nécessité de convaincre dans ce qui ressemble à un coup de la dernière chance. «Mais quand j’atterris, le vendredi, on m’annonce directement qu’il n’y aura pas d’essai. Que je vais signer un contrat d’un an, plus une année en option. Et que cette option sera levée dès lors que je joue un minimum de 2 000 minutes sur la saison.»

Ce lundi, il en a déjà joué 90, à domicile, contre Podbeskidzie (1-1). Récapitulons : avion vendredi matin, visite médicale et signature dans l’après-midi, puis trois séances dans le week-end et hop, sur le terrain. Lempereur n’a pratiquement aucun effet personnel avec lui puisqu’il était parti à la base pour un test. Et il se retrouve confronté à un staff qui ne parle pas l’anglais alors que «le mien est déjà très très mauvais».

M. Jakubik n’en a pas fini avec le FCD03

Peut-être Google translation lui fera-t-il autant de bien qu’Instagram dans sa nouvelle vie 2.0, mais il part avec de bonnes bases de travail : «On m’a offert un premier contrat pro vraiment bien. Je ne perds pas d’argent par rapport à ce que je gagnais au Grand-Duché et de ce que j’ai déjà vu, la compétition d’ici, c’est du niveau Ligue 2! Et surtout, il est très suivi, donc si je suis bon… En tout cas, au niveau de l’intensité des courses et de l’impact physique, cela n’a déjà plus rien à voir avec la DN.»

Les objectifs personnels, il les a. Niveau collectif? Il s’agira, pendant que le stade du club est en travaux, ces deux prochaines années, d’assurer le maintien. Et d’en profiter autant que faire se peut : «La ville est top. Comme je n’ai pas de voiture, j’ai déjà visité un peu en trottinette électrique.» Et puis Fabrizio Bei lui a donné une petite mission, en souvenir des trois saisons et demie et 72 matches de DN passés ensemble : «Differdange s’est fait voler sa qualification sur les matches aller-retour. Alors il m’a demandé de remercier l’arbitre polonais du match retour (NDLR : M. Jakubik) de sa part, parce qu’il officie dans notre division. Son petit message, je le passerai. L’arbitre ne s’en rendra pas compte : j’irai le féliciter pour son match et il ne saura pas que je parlerai d’une autre rencontre.» Ça, c’est clairement un homme qui restera differdangeois de cœur, même en Pologne!

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