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[Football] En une année, tout a changé !


(Photo : Luis mangorrinha)

SÉLECTION NATIONALE De mars à novembre, les Roud Léiwen ne sont plus du tout les mêmes. Dix-sept points sont passés par là, et des perfs qui vont avec.

1) Gerson, de plus en plus superstar

Il a traversé une campagne folle. Privé de trois matches (et demi, si l’on compte la petite punition qui a consisté à le faire commencer le match aller contre le Liechtenstein sur le banc) pour raisons disciplinaires, frustré de son n° 10, il a reconquis en un temps express ses partenaires, son maillot et une certaine forme d’amour avec le public. L’avant-centre de Sivasspor a permis de prendre à lui seul la bagatelle de sept points. Et il termine la campagne avec 5 buts. Avant les derniers matches, hier, cela le situait à un but seulement de Haaland (Nor) et Bruno Fernandes (Por), ex æquo avec Mitrovic (Ser), et devant Kramaric (Cro), Morata (Esp), Saka (Ang), Szoboszlai (Hon) et Kvaratskhelia (Géo). Monumental, alors qu’on se demandait juste après l’été quand et si, il rejouerait pour ce sélectionneur.

2) Holtz, auréolé… et menacé

Jamais un entraîneur n’avait conquis autant de points sur une campagne, jamais son équipe n’avait développé un tel jeu et c’est précisément là, au cœur de son moment de gloire, que Luc Holtz semble le plus fragilisé. En cause, la gestion parfois tendue du groupe et pas mal de moments gênants (coup de gueule de Tim Hall, départ-surprise de Vincent Thill après le clash avec son frère, Olivier, mise à l’écart embarrassante de Gerson) qui n’ont pas aidé (même s’ils ont semblé souder le groupe en Bosnie). La FLF a dit qu’elle donnerait suite avant la mi-décembre. Mais peut-on décemment ne pas le reconduire après ce tour de force et alors que l’Euro ne s’est pas encore envolé puisqu’il reste les barrages de la Nations League ?

3) La revanche des galériens

En sélection, il y a ceux qui ont été installés par Holtz. Et qui le méritent tant leur classe est évidente, mais ils n’ont pas eu besoin de forcer : Olesen, Barreiro, C. Martins, Chanot, Moris… Et puis il y a ceux qui ont ramé et qui, en 2023, ont prouvé qu’ils ont eu raison de s’accrocher. M. Matins est en train de grignoter le capitaine, Laurent Jans, côté droit; Bohnert démontre enfin des qualités exceptionnelles de footballeur moderne qui lui ont permis de donner deux passes décisives cette semaine; Mahmutovic est devenu un patron d’une sobriété folle dans l’axe; Carlson a commencé la campagne comme remplaçant et l’a finie titulaire à coups de grosses performances. Ils constituent désormais une deuxième ossature qui a tellement galéré pour en arriver là qu’elle donne des certitudes en or.

4) Ils ne prennent plus de buts

Surtout, ne pas se fier au Portugal et aux 15 buts pris contre cette Seleção chat noir. Pour le reste, Anthony Moris a encaissé… quatre buts en huit matches internationaux seulement et n’a, outre les Lusitaniens, donc, plus pris plus d’un pion par rencontre depuis un an et la venue de la Hongrie en amical (2-2). Sacrée certitude. Et dire que Laurent Jans a, avec le sourire, juré après le déplacement de Faro qu’il préférait «prendre une fois 9-0 que neuf fois 1-0». Dans son nouveau corps de métier, qui consiste à taper sur les nations situées aux alentours de la 50e place mondiale, le Luxembourg vient de livrer en deux mois trois performances magistrales toutes plus abouties les unes que les autres, à la maison. L’Islande (3-1), la Slovaquie malgré la défaite (0-1) et la Bosnie (4-1) ont été des chefs-d’œuvre à leur échelle puisqu’ils les ont dominés. Les stats le prouvent : 12 tirs à 8 et 8 occasions franches à 2 contre l’Islande, 11 tirs à 7 et 8/2 en termes d’occasions contre les Slovaques. 7 tirs à 6 et 5-3 pour les occasions nettes face aux Bosniens.

5) Le public répond présent

Les packages ont été achetés, mais le service après-vente a été assuré par Holtz et ses gars, qui ont fidélisé tout le monde. Le stade, sold out du début à la fin de la campagne, malgré quelques trous de temps à autre, était bondé. Et la FLF en a cueilli les fruits à Vaduz : ils ont été plus de 500 à faire le déplacement. Combien en mars pour le match de barrage? Paul Philipp, qui ne se refusera déjà plus d’évoquer l’éventualité de l’agrandissement d’une enceinte pourtant finie depuis seulement deux ans, espère énormément de soutien populaire dans quatre mois et demi. Et on jurerait qu’il l’aura.

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