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[Football] Barreiro, le Lion deviendra bien Aigle


Leo Barreiro rejoindra Lisbonne le 1er juillet, à l’issue du contrat le liant à Mayence.

Fortement pressentie mardi, la signature cet été à Benfica de Leandro Barreiro a été confirmée mercredi soir par les médias portugais, encore divisés à son sujet.

Les grands joueurs ont cela en commun qu’ils finissent toujours, d’une manière ou d’une autre, par mettre tout le monde d’accord. Pour en devenir un, c’est aussi ce que devra faire Leandro Barreiro à Benfica où il s’est, d’après le média portugais Record, officiellement engagé mercredi soir pour les cinq prochaines saisons et qu’il rejoindra au terme de son contrat à Mayence, le 1er juillet. Mais où le bien-fondé de sa signature reste visiblement à prouver chez certains observateurs.

Grand, le milieu l’est assez à l’échelle de son club formateur pour que Mayence ait préféré s’asseoir sur une indemnité de transfert rondelette (s’il l’avait vendu cet hiver) pour profiter six mois de plus de ses talents, lesquels seront tout sauf superflus dans une phase retour et une course au maintien que le FSV abordera demain (15 h 30), contre Wolfsburg (10e), en position de 16e et barragiste en Bundesliga.

Mais même bardé de 52 sélections (2 buts) avec les Roud Léiwen et de 124 matches de Bundesliga, le CV de «Leo» ne pèse pas bien lourd vis-à-vis d’un club ayant amassé 83 trophées domestiques (38 titres de champion, 26 coupes du Portugal, 7 coupes de la Ligue, 9 supercoupes et 3 Campeonato de Portugal, l’ancêtre de la Coupe) et deux Ligues des champions, ce qui en fait le plus titré du Portugal (devant Porto et le Sporting) et une institution où seule l’excellence a droit de cité.

La concurrence sera rude chez les Aigles

Pour peu qu’il navigue sur les sites internet d’information lusitaniens, Barreiro l’aura appris dès hier, au lendemain de l’annonce de sa future arrivée chez les Aigles. Son cas divise les experts locaux et deux prises de parole, l’une dubitative, l’autre plutôt enjouée, auront suffi pour s’en apercevoir.

À l’évocation du milieu de terrain, Sofia Oliveira, commentatrice pour plusieurs médias locaux, dont les antennes portugaises de la CNN et Eleven Sports, a ainsi fait comme le font les enfants qui refusent les légumes verts et jurent les détester avant même de les avoir goûtés – et comme le font beaucoup d’intervenants soucieux d’adopter une posture à contre-courant dans les talk-shows télévisés : elle a repoussé son assiette.

Si elle lui reconnaît des qualités dans le pressing défensif et offensif ou dans le volume de courses, mais aussi une certaine marge de progression eu égard à son âge (24 ans depuis le 3 janvier), Sofia Oliveira doute toutefois de sa capacité à soutenir la comparaison avec d’autres milieux composant l’effectif de Benfica, comme l’immense promesse João Neves (19 ans, déjà estimé à 45 millions d’euros par Transfermarkt), titulaire aux côtés du Turc Orkun Kökçü devant la défense, ou l’ancien international portugais Florentino (24 ans), troisième choix dans l’entrejeu.

«Je reste sceptique, car il n’a pas vraiment un profil compatible avec les autres joueurs, juge-t-elle. On dit qu’il ressemble à Neves ou Florentino, mais je ne trouve pas et surtout, il n’a aucune qualité de passe et cela peut desservir le Benfica.»

«Ce n’est pas n’importe qui»

Un avis sévère, mais sans doute moins documenté que celui de Cláudio Lopes, scout et analyste vidéo passé notamment ces dernières années par le CS Marítimo (alors en D1 portugaise), Almería et Ponferradina en D2 espagnole, Al-Taawoun (D1 saoudienne) ou Chaves, pensionnaire de l’élite du football portugais.

Lui voit en Barreiro «une recrue intéressante» et le probable remplaçant à terme de Chiquinho, dont la fin de contrat est proche et le futur départ vraisemblablement entendu. «Il (Barreiro) est jeune, mais il a de l’expérience, y compris en sélection, observe Lopes. Il vient d’un très bon championnat et, surtout, il y est titulaire. Ce n’est pas n’importe qui. S’il est titulaire en Bundesliga et a joué autant de matches avec Mayence, c’est qu’il a des qualités.»

Séduit par son intelligence de jeu, ses aptitudes au pressing et sa vitesse «dans les transitions offensives et défensives», le technicien voit dans le recrutement de Benfica «un choix très intelligent», qui plus est «gratuit», et ce, d’autant que l’avenir au club de João Neves, déjà suivi par les plus grosses écuries européennes, est tout sauf assuré. Un départ estival du néo-international portugais, lancé en octobre en Seleção par Roberto Martinez, aurait d’ailleurs le mérite de dégager un peu l’horizon de «Leo» chez les Aigles.

UN BON NUL POUR GERSON

Non retenu pour le déplacement victorieux à Konyaspor dimanche (1-3), Gerson Rodrigues était cette fois dans le groupe de Sivasspor pour la réception de Galatasaray, hier. Menée 0-1 à son entrée en jeu à la 66e minute, son équipe a fini par arracher à la 86e un très bon nul face au désormais ex-coleader (Fenerbahçe a pris deux points d’avance) de Süper Lig, emmené notamment par Dries Mertens, Kerem Demirbay (buteur) ou Wilfried Zaha. Grâce à ce nul, Sivasspor (10e) porte à sept points son avance sur les relégables.

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