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Esch-sur-Alzette : manger végane, c’est aussi vivre végane


Être végane, c'est exclure de son alimentation et de son mode de vie tous les produits d'origine animale. Mais c'est aussi une philosophie de vie. (Photo LQ)

La 6e conférence internationale sur les droits des animaux se tient à la KuFa jusqu’à dimanche. Ambiance pendant le déjeuner.

Vendredi, 13h, à la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette. Les participants à la 6e conférence internationale sur les droits des animaux font la queue pour prendre leur déjeuner. Au menu : une salade composée (salade verte, concombre, tomates, carottes et radis), un plat principal (une polenta avec une sauce aux épinards, oignons, tomates, épices). Le tout pour 4 euros.

« Ça va, c’est bon, juge Fabienne (28 ans) non-végane, venue pour essayer. Mais j’ai encore un peu faim… » Hubert (33 ans), également non-végane, partage le même avis : « C’était bon, mais le fromage était un peu fade. » Ce n’était pas vraiment du fromage. « C’est du fromage sans lactose ni gluten , explique Fred (40 ans), le cuisinier du jour. Il est fait à base d’eau, d’amidon, de graisses végétales de coco et d’arômes. » Le Français, vivant à Clemency, poursuit : « Je ne sais plus vraiment depuis quand je suis végane, l’important c’est d’être végane. » Et c’est quoi être végane ? « C’est une prise de conscience, avance Fred. Les animaux ont des droits. Celui de vivre et de ne pas être considérés comme des produits. Et qu’on n’a pas besoin de les manger. »

« Je suis végane depuis dix ans car la condition animale m’était devenue insupportable, indique Martin, un Suédois de 43 ans. Mais peu importe les raisons d’arrêter de manger de la viande; écologiques, éthiques, pour la santé… il faut essayer ! » Le militant admet que la transition alimentaire demande un effort. « Cuisiner végane ne vient pas du jour au lendemain, il y a des habitudes à perdre, des aliments à trouver. Mais les sites de recettes sont nombreux sur internet. On se rend vite compte qu’il n’y a pas que la semoule et le tofu, mais une cuisine tout aussi riche qu’avec le régime carné. »

Immersion dans un abattoir

Pour sauter le pas, le militant recommande de se fixer un objectif réalisable. « Ça ne sert à rien de se dire : Je vais devenir végane pour la vie. Autant essayer une semaine, un mois, je ne sais pas. »

Être végane, ce n’est pas seulement la nourriture. « C’est aussi, ne pas porter de fourrure ni de cuir, ne pas aller au cirque, acheter des produits Fairtrade et bios… , énumère Fabienne Origer, présidente de Save Animals ASBL. Nous militons pour les droits des animaux. La majorité de la population est d’accord avec nous, mais n’agit pas encore en changeant ses habitudes de consommation. »

Pour ceux qui doutent encore des mauvais traitements infligés aux animaux dans les abattoirs, l’association Bite Back propose au public de visionner i Animal (interdit aux moins de 16 ans), un film en 3D, qui plonge le spectateur, muni d’un casque et des écouteurs, dans les abattoirs mexicains et espagnols. « Les images datent de 2015, explique Benoit Loison, le responsable de Bite Back. Elles sont complétées par des images d’élevages allemands, anglais, etc. » Résultat : le spectateur suit un porcin de la naissance au coup fatal, avec toutes les horreurs banales de la filière porcine.

Guillaume Chassaing

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