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Déi Lénk : «Il est important de se réunir pour faire face à la vie chère»


De nombreux stands, tenus par des associations et des syndicats, se sont installés sur la place du Parc. (Photo : fabrizio pizzolante)

Sur fond de crise énergétique, déi Lénk Stad a investi la place du Parc, dimanche après-midi, pour sensibiliser et informer sur les outils afin de «faire face à la vie chère».

Dimanche après-midi, les habitants de Bonnevoie ont sans doute entendu de la musique, des rires et des discours inopinés provenant de la place du Parc. Les plus curieux d’entre eux, qui ont décidé de jeter un coup d’œil à ces festivités malgré un soleil timide, ont pu découvrir un événement populaire organisé par déi Lénk Stad. Avec la ferme intention de montrer son opposition vis-à-vis du «modèle de distribution des responsabilités au détriment des ménages et en particulier de celles et ceux qui travaillent», comme indiqué dans le communiqué d’invitation, le parti issu de la Gauche a investi la place du Parc afin de rappeler ses nombreux champs d’action, notamment face à l’inflation.

Néanmoins, dimanche, l’heure ne semblait pas uniquement à la politique, puisque des concerts, ateliers et activités en tout genre ont pris place tout au long de l’après-midi et de la soirée : «Nous sommes dans de multiples crises et une société qui s’individualise toujours plus. Il était important de se réunir, en toute décontraction, autour de stands concrets qui nous permettent d’affronter la vie chère», pose Gary Diderich, l’un des porte-parole de déi Lénk, sur un fond de musique.

«Les gens doivent se fédérer et s’informer»

L’événement a des allures de fête de quartier, où tout le monde se connaît, se fait la bise et échange sur son quotidien. Çà et là, des stands associatifs et syndicaux informent les passants sur leur structure et leurs lignes d’action, notamment axées sur la participation démocratique et la crise énergétique : «Les gens doivent se fédérer et s’informer sur les abus qui peuvent provenir du patronat ou du gouvernement. Il faut également leur donner des astuces, être proche d’eux pour les informer de leurs droits», mentionne Gary Diderich.

À l’appel du parti, l’OGBL et le Comité de liaison des associations d’étrangers (Clae) se sont joints aux festivités pour donner des brochures et faire un brin de causette avec les intéressés : «Au-delà des questions politiques, il faut commencer à parler des solutions à nos problèmes. Actuellement, nous informons sur les outils qui permettent aux habitants non luxembourgeois de s’inscrire et de se préparer pour les élections communales qui arrivent en 2023, explique Pascale Zaourou, la présidente du Clae. Un tel événement populaire nous permet de discuter directement avec les personnes concernées.»

Hommage à Mahsa Amini

Tout près de ces deux stands, l’association Simourq tient également sa tonnelle. Tout comme le Clae, qui veille à la reconnaissance et la valorisation des cultures issues de l’immigration, cette ASBL se conçoit comme une plateforme d’intégration pour les Iraniens qui arrivent sur le territoire luxembourgeois.

Entre les concerts et les discours, les visiteurs ont pu participer à des activités et prendre une collation. Photo : fabrizio pizzolante

Entre la mort de Mahsa Amini à l’âge de 22 ans après une arrestation de la police des mœurs et les révoltes qui ont pris place dans de nombreuses villes du pays, le stand vise à rendre hommage à la jeune femme : «Cela fait des jours que je ne peux pas parler avec ma famille et que la violence s’intensifie dans notre pays. Nous avons besoin que le Luxembourg nous écoute afin de prendre des décisions, surtout au niveau européeen», explique Kurdlux, l’un des membres de l’ASBL.

La tripartite dans les esprits

Quand bien même les reprises des Rolling Stones et l’odeur du barbecue, qui provient du fond du site, offrent un rendez-vous dominical irréprochable, les décisions politiques récentes demeurent dans les esprits. Seulement quelques jours après la signature des accords tripartite visant à endiguer les effets de l’inflation sur les Luxembourgeois et Luxembourgeoises, déi Lénk salue le compromis et la préservation de l’index.

Toutefois, le manque de sélectivité du plafonnement des prix de l’énergie fait l’objet de critiques dans les rangs du parti : «Il n’y a pas de différence entre les besoins moyens de chacun et les désirs exagérés des autres, fustige Gary Diderich en faisant référence à l’écart entre les plus précaires et les plus riches. Nous sommes donc obligés de conseiller les gens sur des gestes du quotidien, comme la manière de se chauffer ou d’aérer, pour qu’ils fassent des économies en ces temps de crise énergétique».

Sur les autres fronts, le parti continue de se mobiliser face à la montée des prix du logement et aux inégalités qui émaillent le pays. Dans son paquet de mesures éco-sociales, on peut observer la volonté de mettre en place un impôt de crise temporaire pour les ménages à haut revenu s’élevant à 15 %. La totalité du programme est, pour sa part, disponible sur le site internet du parti.

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