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City Open Air Cinema : rafale de films cet été à Luxembourg


"Star Wars : Episode VII - The Force Awakens". Le film sera diffusé sur le parvis du palais le 28 juillet à 21h30.

Le festival City Open Air Cinema with Orange revient avec ses projections en plein air sur écran géant. Cette année, les Rotondes s’invitent même au rendez-vous estival, avec une programmation «bestiale».

Alors que les films projetés sur le parvis du Palais grand-ducal se veulent «familiaux» et «bon enfant», ceux du Capucins et des Rotondes s’inscrivent dans un esprit de cinéphilie, entre productions cultes et petites bêtes.

Trois lieux, trois ambiances… Le festival City Open Air Cinema, c’est un peu comme au Macumba, les stroboscopes et le DJ en moins. Le rendez-vous prend en effet une dimension supplémentaire avec la participation des Rotondes, lieu «alternatif et décontracté» par excellence pour Claude Bertemes, directeur de la Cinémathèque, instigatrice de l’évènement. Une tradition, rappelle-t-il, qui est née il y a 30 ans, en 1986, année de la première projection en plein air au Luxembourg, au théâtre des Capucins. «On était pionniers à l’époque, poursuit-il. On essaye aujourd’hui de le rester avec cette idée de se réinventer en s’ouvrant à de nouveaux horizons.»

En plein festival Congés annulés, autre invitation majeure – celle-ci musicale – des étés grand-ducaux mornes et dépeuplés, ces projections à la fraîche s’invitent donc entre la gare et Bonnevoie, réunies autour d’une thématique intitulée «Animalomania!», définie comme une «petite zoologie du cinéma». Des bestioles qui, comme le précise Claude Bertemes, «ne sont que le miroir de l’Homo sapiens et ses pulsions plus ou moins refoulées». Ainsi, avec petits et gros poissons (Piranha, Moby Dick), homme-singe et femme panthère (Tarzan the Ape Man, Cat People), araignée anti-communiste (Tarantula) et scientifique qui prend la mouche (The Fly), nos instincts risquent d’être titillés. «Un mélange de grands classiques et de séries Z», résume-t-il.

«Luke Skywalker va crever l’écran!»

Selon une philosophie qui est de «respecter les lieux que l’on investit», la cour des Capucins, plus enclavée, fera la part belle au cinéma d’auteur. L’Ange bleu, chef-d’œuvre de Sternberg avec la céleste Marlene Dietrich, rappelle également que la Cinémathèque a pour règle de diffuser «au moins un film en noir et blanc» lors de ce festival, histoire de souligner, encore et encore, «toute la profondeur de champ de l’histoire du cinéma». Cette année, pour la plus grande joie des cinéphiles autoproclamés, il y en aura même quatre (dont Modern Times). «Une belle brochette de films cultes», affirme encore Claude Bertemes à l’évocation d’Alien, Mad Max, Brazil et, dans une veine plus fantasque que fantastique, The Pink Panther.

Reste ce qui a fait le charme de ce rendez-vous annuel : l’écran géant et les quelque 500 places situées sur le parvis du Palais grand-ducal, lieu de projection qui se veut «familial» et «bon enfant». Un attrait indéniable qui fait que, «même quand la météo est plus que douteuse, il y a toujours du monde!», s’enthousiasme le directeur. Ceux qui ont assisté, en 2015, à la séance interactive (et mouillée) du Rocky Horror Picture Show peuvent en témoigner. Moins d’échanges provoqués toutefois cette année, même si Claude Bertemes imagine un karaoké géant durant Grease. Mieux, il verrait bien «un orgasme simulé d’une grande chorale» lors de la fameuse scène de When Harry Met Sally…

Gageons que le grand public saura se prendre au jeu, surtout qu’il aura de quoi satisfaire ses envies plus classiques, avec notamment les premier (de 1977) et dernier volets de la saga Star Wars. «Voir La Guerre des étoiles… sous les étoiles, c’est un peu comme une mise en abîme ultime, confie le cinéphile. Je suis sûr que Luke Skywalker va littéralement crever l’écran!» Une approche «transgénérationelle» à laquelle s’ajoutent Sean Connery en smoking (Goldfinger), James Dean en cuir (Rebel without a Cause) ou George Clooney en toge (Hail, Caesar!). Bref, il en faut peu pour être heureux comme dirait Baloo (The Jungle Book).

Grégory Cimatti

Le programme

Parvis du Palais grand-ducal (séances à 21h30)

Vendredi 22 juillet : Star Wars : Episode IV – A New Hope de George Lucas (1977)

Samedi 23 juillet : Grease de Randal Kleiser (1978)

Dimanche 24 juillet : When Harry Met Sally… de Rob Reiner (1989)

Le 25 juillet : Hail, Caesar! d’Ethan & Joel Coen (2016)

Le 26 juillet : Rebel without a Cause de Nicholas Ray (1955)

Le 27 juillet : The Jungle Book, film d’animation de Wolfgang Reitherman (1967)

Le 28 juillet : Star Wars : Episode VII – The Force Awakens de J.J. Abrams (2015)

Le 29 juillet : Goldfinger de Guy Hamilton (1964)

Le 30 juillet : Modern Times de Charles Chaplin (1936)

Cour intérieure du Théâtre des Capucins (séances à 21h30)

Le 4 août : Alien de Ridley Scott (1979) Interdit aux moins de 12 ans

Le 5 août : The Pink Panther de Blake Edwards (1963)

Le 6 août : Mad Max de George Miller (1979) Interdit aux moins de 12 ans

Le 11 août : Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodóvar (1988)

Le 12 août : L’Ange bleu de Josef von Sternberg (1930)

Le 13 août : Brazil (Director’s Cut) de Terry Gilliam (1985)

Rotondes (séances à 22h)

Le 1er août : Piranha de Joe Dante (1978) Interdit aux moins de 12 ans

Les 2 et 16 août : Cat People de Paul Schrader (1982) Interdit aux moins de 12 ans

Les 3 et 15 août : Tarzan the Ape Man de W.S. Van Dyke (1932)

Les 7 et 17 août : Moby Dick de John Huston (1956)

Les 8 et 18 août : The Fly de David Cronenberg (1986) Interdit aux moins de 12 ans

Le 9 août : Beasts of the Southern Wild de Benh Zeitlin (2012)

Le 10 août : Tarantula de Jack Arnold (1955)

Le 14 août : L’Histoire du chameau qui pleure de Byambasuren Davaa (2003)

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