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Ciné-concert à la Kulturfabrik : Freddie face à Mercury !


«J'adore ce genre de projet sans budget ou presque, qui ne marche que grâce à la passion des participants», explique Andy Bausch (avec la casquette), le réalisateur de "Freddie", ici en train de préparer son cadre avec Nilton Martins dans la peau de Freddie Mercury. (photo Govinda Van Maele)

Nilton Martins présente ce mardi soir en avant-première, à la Kulturfabrik à Esch, son projet « Freddie ». Un court métrage en hommage à Freddie Mercury. Un cover band de Queen complètera la soirée.

Les avant-premières de courts métrages sont devenues rares au Luxembourg. Désormais, la plupart des producteurs préfèrent attendre la soirée court du Lux Film Fest pour présenter leurs nouveaux bébés, plutôt que de devoir louer une salle, s’occuper des relations presse, de l’invitation des professionnels et parfois même de l’accueil du public. Mais Nilton Martins a décidé de ne vraiment rien faire comme les autres sur ce projet Freddie.

Ne voulant pas attendre, celui qu’on connaît avant tout comme comédien, mais aussi comme DJ ou encore directeur de casting, s’est transformé pour l’occasion en producteur et a décidé de se passer d’un éventuel subventionnement par le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (Fonspa). Et pour présenter sa production au plus près de la date anniversaire du décès du chanteur de Queen, il a imaginé toute une soirée en lien avec Freddie Mercury.

«C’est mon oncle, qui habitait chez moi quand j’étais jeune, qui m’a fait découvrir Queen», explique celui qui a incarné un fan du groupe légendaire, dans le spectacle Frittparade 2000 de Serge Tonnar, et qui s’installe désormais dans la peau même de Farrokh Bulsara, le vrai nom de l’auteur-compositeur-interprète de Queen. «Après j’ai découvert Living on My Own et ses autres compositions solo avec un côté moins rock, mais plus pop-disco, ou encore sa reprise de The Great Pretender, des Platters, que beaucoup ont oubliée, même si c’est une chanson qui lui va très bien.»

Un film fragile, un travail de pro !

Bref, Queen n’a peut-être pas révolutionné la vie du jeune Nilton Martins, mais le garçon connaît décidément bien son affaire. Après, c’est l’envie d’interpréter un personnage ayant réellement existé, de travailler ses gestes, ses mimiques, de reproduire son physique… ainsi qu’une certaine ressemblance physique entre Freddie et lui, qui l’ont poussé à mettre sur pied ce projet, Freddie.

Et le résultat est assez bluffant. Le film est court – sept minutes –, quasiment sans paroles, en noir et blanc… Il propose une atmosphère pour le moins prenante. On retrouve Freddie à Stockholm en 1982, juste avant un concert. Dans les coulisses pleines de monde, on baise, on boit, on fume, on sniffe. Alors que l’heure de monter sur scène approche, le chanteur reste un instant seul dans sa loge. Là, un peu dans les vapes, il reçoit la visite de Freddie Mercury. Un Freddie plus vieux et clairement marqué par de nombreuses taches sur la peau, un des nombreux symptômes du sida. Si cette apparition ne l’empêchera finalement pas de monter sur scène, on imagine bien qu’elle va le marquer longtemps.

Le film ne propose donc pas un récit linéaire, clair et précis; il se veut encore moins donneur de leçons. Il plonge juste le spectateur dans cette ambiance très rock’n’roll et dans cette dualité de Freddie Mercury extravagant sur scène, mais, a priori, plutôt discret et travailleur en privé.

La performance de Nilton Martins est impressionnante : le mimétisme et la ressemblance sont saisissants ! Mais le film, tourné avec un budget miniature, a bien d’autres atouts. Son image ultraléchée, ce noir et blanc devenu de plus en plus rare. «Un luxe de nos jours», dira même le réalisateur Andy Bausch, fan ultime de rock et de Queen. Son son ultratravaillé. Sa musique à la fois absente – ceux qui espèrent entendre du Queen dans le film risquent d’être déçus – et très présente, à travers des bruitages et une postprod son au poil. Bref, du vrai travail de professionnel au service d’un film fragile aussi bien par sa forme que par l’attente suscitée par son sujet.

Pablo Chimienti

La soirée : VIH, Freddie, Queenie

Le film d’Andy Bausch ne dure que sept minutes. Ne voulant pas le noyer dans une vaste sélection de courts métrages et ne pouvant pas le présenter seul, le producteur Nilton Martins a décidé de mettre sur pied toute une soirée dédiée à Freddie Mercury et à Queen à l’occasion des 25 ans de la mort du chanteur.

La soirée du 24 novembre étant déjà prise à la Kulturfabrik, c’est deux jours avant la date anniversaire que se tient donc cet hommage. Les portes s’ouvriront dès 19h30, mais la soirée débutera à 20h10 avec un spot de lutte contre le sida, maladie dont souffrait le chanteur, mort des suites d’une pneumonie. Le court métrage Freddie, d’Andy Bausch et avec Nilton Martins, sera diffusé dans la foulée, vers 20h15.
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Et pour conclure la soirée en beauté, dès la fin du court métrage, le tribute band tchèque Queenie montera sur scène pour proposer son habituel best of des chansons de Freddie Mercury, Brian May, Roger Taylor et John Deacon. Le groupe, qui tourne depuis 2006, attache une grande importance à jouer en direct, dans le ton original des morceaux, avec des instruments et des costumes au plus proche des originaux.

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