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[C’était mieux avant] Christian Helmig : «Mon plus grand rival, c’était Gusty Bausch»


Christian Helmig est directeur technique national du cyclisme luxembourgeois depuis 2016. (Photo : Jeff Lahr) Photo:Jeff Lahr

Du haut de ses 42 ans, l’actuel directeur technique national, nommé à ce poste en 2016, a fait ses adieux à la compétition début 2017 lors des Mondiaux de Belvaux. Quatre années de suite, de 2013 à 2016, il a décroché le titre de champion national de cyclo-cross.

Découvrez tous nos autres épisodes dans la rubrique dédiée «C’était mieux avant»

Votre plus beau succès?

Christian Helmig : Mon premier championnat national, en 2013 à Belvaux. Cela avait très mal commencé, avec une chute au départ. Puis j’ai retrouvé un bon rythme, je me sentais en pleine forme. J’étais dans un jour presque parfait. L’année d’avant, à Kayl, j’avais commis une faute bête dans la dernière descente et Gusty (Bausch) avait filé. J’avais pris mon titre de Belvaux comme une revanche.

Votre plus grande déception?

C’était pour ma dernière course, lors des Mondiaux de Belvaux en 2017. J’ai chuté et un concurrent a heurté mon dérailleur qui ne fonctionnait plus. J’ai dû courir avec le vélo sur l’épaule pendant un demi-tour. La course était finie. Mais dans mon malheur, j’ai pu profiter du public. J’ai apprécié chaque mètre avec cette foule. Je n’aurais pas pu en profiter sans cet incident.

Un transfert qui aurait pu se faire?

J’aurais aimé rejoindre une équipe professionnelle en VTT. Je n’ai pas essayé de trouver ce genre de possibilité. Il faut dire que j’étais content du montage que j’avais réalisé avec mon organisation personnelle et mon entourage, comme par exemple mon mécanicien, Jean-Claude Anen. J’avais une très bonne atmosphère autour de moi. Pour aller plus haut, il aurait été préférable de trouver une équipe. Mais cela ne s’est pas fait.

Votre plus grosse fête?

Après mon premier titre de champion élite sans contrat à Diekirch. C’était une surprise et on a fait une grosse fête. Bon, après les Mondiaux de Belvaux, on a aussi bien fêté…

Certes, on n’avait pas le niveau pour faire des résultats aux Mondiaux, mais je ne comprenais pas pourquoi on remettait en cause ma sélection

Votre plus grosse colère?

C’était au moment des championnats du monde de cyclo-cross qui allaient se dérouler aux États-Unis, à Louisville. J’avais rempli les critères de sélection et j’avais d’ailleurs remporté le cyclo-cross international du Fond-de-Gras, mais ma sélection avait été remise en cause. D’un côté, on était obligé de courir les épreuves internationales du pays, et de l’autre, on me reprochait de ne pas avoir été m’aligner le même jour en Coupe du monde. Il y a eu beaucoup de discussions. Certes, on n’avait pas le niveau pour faire des résultats aux Mondiaux, mais je ne comprenais pas pourquoi on remettait en cause ma sélection sous prétexte que le déplacement coûtait cher. J’ai eu l’impression que mon succès à Differdange n’avait pas été assez bon. Maintenant que je suis de l’autre côté, je comprends mieux (il rit). Mais à l’époque, j’étais bien énervé…

Ses faits d’armes

Pendant quatre ans consécutifs, Christian Helmig a porté le maillot de champion national. L’arrivée du coureur américain, naturalisé luxembourgeois au cours de l’année 2011, a bouleversé le paysage du cyclo-cross local. Sa rivalité sportive avec Gusty Bausch, faisait du championnat un jour pas comme les autres. Deux fois, il battit le Nordiste (2015 et 2016) et deux fois, il battit Massimo Morabito (2013 et 2014). Chrsitian Helmig savait se préparer pour apparaître au top de sa forme le jour J. S’il est apparu assez peu sur la route, une fois installé au Luxembourg, c’est aussi parce qu’il s’adonna au VTT.

Le coureur le plus fort avec lequel vous avez couru?

J’ai couru avec Lance (Armstrong), on peut dire qu’il était le plus fort à l’époque. Pour ma carrière luxembourgeoise, en cyclo-cross, mon plus grand rival c’était Gusty (Bausch). Vincent (Dias Dos Santos) était costaud aussi. Mais le duel, c’était souvent avec Gusty.

Le coureur le plus méchant?

Je n’avais pas d’ennemis dans le peloton et j’ai toujours trouvé l’ambiance agréable.

Andrew Dahlheim, un coureur américain, avait une technique incroyable. Il faisait des choses avec le vélo que peu (de coureurs) pouvaient faire

Le plus gentil?

Bon, j’avais une bonne relation amicale avec Lex (Reichling).

Votre plus grand exploit?

Quand je courais aux États-Unis, une de mes meilleures expériences en élite, on était capable de rivaliser avec les équipes pros. Et on avait gagné de grandes courses.

Le coureur perdu de vue que vous aimeriez revoir?

Un coureur avec qui je courais chez Elbowz Racing, Eric Marcotte. Il avait été champion des États-Unis en 2014. Il avait une personnalité et un caractère très intéressants. Il possédait une clinique de kinésithérapie en parallèle.

Le plus fou?

Andrew Dahlheim, un coureur américain. Il avait une technique incroyable. Il faisait des choses avec le vélo que peu (de coureurs) pouvaient faire. Il avait toujours une bonne blague dans la bouche. On ne pouvait pas rester sérieux en sa compagnie.

Votre meilleur vélo?

Je roulais sur Specialized, j’avais un très bon vélo de route, mais le vélo avec lequel je me sentais le mieux, c’était le Specialized Epic.

Aujourd’hui

Il est solidement installé au poste de directeur national du cyclisme luxembourgeois. Son calme et son sérieux font de lui un dirigeant posé, bien au fait des différents dossiers. Placé sous la houlette du président, Camille Dahm, il coopère avec Frank Schleck, coordinateur du cyclisme national, comme avec Jempy Drucker et Heiko Lehmann, les entraîneurs nationaux.

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