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Cargolux soigne ses Boeing


Au total, 10 600 heures de travail auront été nécessaires pour valider le contrôle du Boeing (photo: le Quotidien)

Les avions aussi passent au contrôle technique. Et curieusement, c’est aussi à Sandweiler que cela se passe. Cargolux est actuellement en train d’effectuer le 100e C-check d’un Boeing 747.

Les avions, c’est heureux, sont très régulièrement auscultés sous toutes leurs coutures. Qu’ils transportent du fret – comme ceux de Cargolux – ou des passagers, ils ont rendez-vous toutes les 1 000 heures de vol au hangar opérationnel pour le A-check, le contrôle de routine.

«En général, cela a lieu tous les deux mois et le contrôle dure de 24 à 36 h», explique Philippe Galbois, head of business support and performance control. En plus du programme d’inspection imposé, on peut également changer des composants et même un moteur à ce moment-là si besoin.

Toutes les 11 000 heures de vol, l’avion repasse pour le C-check. Cette étape est un plus gros morceau puisqu’il faut 7 jours pour vérifier un avion récent (10 600 h de travail), et plus encore si l’appareil est ancien et qu’il est nécessaire de changer des pièces importantes.

«L’inspection est plus poussée : on ouvre les panneaux, on sort tout le système de chargement et de déchargement pour le fret et tous les sièges pour ceux qui transportent les passagers». À titre d’exemple, les Boeing de Cargolux sont auscultés de cette façon tous les deux ans environ.

Il existe un type de contrôle plus strict encore, le D-check, qui doit être réalisé tous les 6 à 8 ans en fonction de l’utilisation des avions. Mais Cargolux ne le réalise pas sur le Findel et les fait faire en Asie.

«Nous avons tout l’équipement et les outils pour le réaliser dans le hall – notamment les ponts roulants – mais nous aurions besoin de davantage de ressources humaines pour le faire nous-même», souligne Philippe Galbois.

Les spécialistes des Boeing 747

Pourtant, du personnel engagé pour la maintenance des appareils, Cargolux en a au Findel. Ils sont environ 450, 300 dans le hall et 150 sur la ligne, là où sont chargés les Boeing. Quelques dizaines d’autres travaillent également dans les différentes stations de la compagnie installées dans le monde entier.

Ces employés sont répartis dans de nombreux corps de métiers, des ingénieurs qui déterminent les tâches à effectuer aux employés qui travaillent sur les avions. Tous maîtrisent parfaitement le fonctionnement des Boeing 747 qui composent toute la flotte de Cargolux.

«Il y a deux spécialités principales : la mécanique et l’avionique (NDLR : l’électronique)», précise Philippe Galbois. Ce capital humain est précieux puisque les degrés de spécialisation sont extrêmement poussés.

«Depuis 20 ans, nous recrutons en collaboration avec le lycée technique Émile-Metz (NDLR : à Luxembourg). Les nouveaux employés sont formés sur place et doivent attendre d’avoir 10 ans de pratique pour pouvoir valider les travaux de maintenance sur un avion. Et tout au long de leur carrière, la formation continue est un passage obligé.»

Depuis son hall, Cargolux travaille sur sa propre flotte, mais pas uniquement. Son carnet de commandes est complété avec les avions d’autres compagnies. Pour le fret, il s’agit d’Air Bridge Cargo, de Silkway et d’Atlas Air. Le transporteur de passagers français Corsair fait également confiance à la compagnie luxembourgeoise.

Retrouvez la totalité de l’article dans votre Quotidien du vendredi 25 janvier.

Erwan Nonnet

Un commentaire

  1. Bonjour, je vois passer les avions « cargolux » au-dessus de la maison en venant de l’Amérique. Combien de personnes composées un vol à savoir 2 pilotes + combien de personnel d’accompagnement (hôtesse, techniciens, etc..) Merci de vos précisions.

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