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Biennale De mains de maîtres : «Cette année, ce sera différent»


Cette année, la biennale De mains de maîtres sera organisée en deux temps, avec un étage pour les artisans luxembourgeois et le rez-de-chaussée pour leurs homologues portugais. (Photo : archives editpress/hervé montaigu)

En présentant une nouvelle vague d’artisans luxembourgeois, deux workshops, une œuvre collective et l’artisanat d’un seul pays, le Portugal, la biennale De mains de maîtres ne cesse de se diversifier avec sa quatrième édition, du 23 au 26 novembre prochains.

La biennale de l’association De mains de maîtres, en partenariat avec la Chambre des métiers, est de retour avec un nouveau visage du 23 au 26 novembre prochains. Pour cette quatrième édition, l’artisanat d’un seul pays étranger sera mis à l’honneur : celui du Portugal. Une grande première forcément liée à la diaspora lusophone du Grand-Duché et qui permettra aux visiteurs de découvrir des savoir-faire traditionnels dépaysants.

«Je n’aime pas le mot exotique, mais avec le Portugal, cette année, ce sera différent des éditions où l’on invitait nos pays voisins», annonce Jean-Marc Dimanche, le commissaire d’exposition. Du côté des artisans luxembourgeois, toujours au programme, de nouveaux visages et créations seront aussi présents avec «quasiment 40 % de renouvellement parmi les artisans depuis la dernière édition».

Deux ateliers sur place

Si le lieu central de l’exposition demeure quant à lui inchangé, au 19, avenue de la liberté à Luxembourg, son organisation fait tout de même peau neuve. «On a laissé au Portugal l’ensemble du rez-de-chaussée, ce qui constitue à peu près 450 mètres carrés, soit un tiers de la surface totale de nos expositions. Et les artistes luxembourgeois seront eux au deuxième étage, dans les salons de réception.»

L’artisanat portugais sortira même de ses murs et sera aussi visible au centre culturel portugais Camões. La directrice des lieux, Adília Martins de Carvalho, a choisi d’y mettre en avant des artistes nationaux et la manufacture d’azulejos, ces carreaux de faïence typiques bleus et blancs.

(De g. à d.) Jean-Marc Dimanche, Roland Kuhn, Adília Martins de Carvalho, Pedro Sousa e Abreu et Tom Wirion, les représentants de la biennale et de l’ambassade portugaise. Photo : didier sylvestre

La venue d’une quarantaine d’exposants portugais permet également d’installer deux ateliers au sein de l’exposition, autre nouveauté de l’édition. «D’habitude, on ne peut pas faire de la céramique ou de la sculpture sur bois pour des questions de pollution, de bruit ou de poussière.»

Avec les deux ateliers présents au rez-de-chaussée, aucun risque de la sorte. L’un sera dédié à la vannerie et l’autre au textile et à la broderie. «Ce seront des démonstrations, voire des participations de nos visiteurs, à condition qu’il y ait de la place», avertit Jean-Marc Dimanche, à raison de quatre sessions par jour.

Valoriser et lier les artisans

À l’étage dédié au Luxembourg, le public pourra notamment admirer une œuvre collective, une autre première pour l’exposition. Installée dans un salon dédié et à l’éclairage particulier, il s’agit d’une «pièce assez exceptionnelle» en hommage à l’arbre du sureau et réalisée par plusieurs artisans.

Une collaboration qui symbolise le milieu luxembourgeois, où des relations se nouent, notamment depuis la première Biennale en 2016. «Quand on a démarré en 2016, les artisans ne se connaissaient pas entre eux et aujourd’hui, on constate qu’ils commencent des collaborations. Au début, c’était un peu plus timide à deux, voire quatre mains, maintenant, on est quasiment à douze ou quatorze mains», se réjouit le commissaire d’exposition.

C’est d’ailleurs l’état d’esprit voulu par cette biennale 2023, dont le thème est «Le geste et le territoire» afin de promouvoir le partage d’un savoir-faire local, tout en illustrant la diversité et la mixité du territoire. Deux caractéristiques qui correspondent aussi bien au pays hôte qu’à l’invité d’honneur. En tant que terre d’accueil et de passage, le Grand-Duché ressemble au Portugal et «son mélange avec l’Afrique, les Açores et l’Amérique du Sud».

Il existe toutefois des différences dans l’artisanat des deux pays et leur exposition lors de la biennale. «Pour le Luxembourg, on entre plutôt par nos artistes, que ce soit dans le catalogue ou dans l’exposition. Pour le Portugal, on entre plus par le métier, avec un panorama de leurs spécialités qui est moins centré sur l’individu.»

Informations pratiques :

Exposition au 19 LIBERTÉ (19, avenue de la Liberté, Luxembourg)

Du 23 au 26 novembre : ouverture au public tous les jours de 10 h à 18 h 30.
Mercredi 22 novembre : journée professionnelle (sur invitation).
Jeudi 23 novembre : nocturne jusqu’à 21 h.
Lundi 27 novembre : journée réservée aux lycéens (sur réservation).

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