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[BGL Ligue] Marc Thomé suspendu, et alors? 


Marc Thomé, en tribune, mais ce n’est pas grave. (Photo : mélanie maps)

Käerjeng doit absolument battre Hostert, ce dimanche, pour éviter de s’enliser encore. Mais avec son coach (encore) en tribune.

On appelle ça le hasard : au moment de son intronisation au poste d’entraîneur au FC Mondercange, en début de semaine, Olivier Ciancanelli, 60 ans, en est passé par la case Marc Thomé (59 ans) pour saluer son «enthousiasme» sur son banc de touche. Il n’était question que de dire que l’âge ne fait rien à l’affaire, mais cet enthousiasme-là a déjà coûté au coach du Käerjeng… trois expulsions cette saison, et quelques journées de suspension, par voie de conséquence.

Sacrée moyenne : c’est tout simplement trois fois plus que l’intégralité des joueurs du Swift, par exemple. Mais aussi une de plus que son joueur le plus sanctionné, Yannick Biagui. L’intéressé arrive encore à en sourire : «Bah, quand ma suspension survient à Bascharage, au moins, je vois le match d’un peu plus haut.»

D’une politesse irréprochable

L’air de rien, l’ancien coach de Rumelange, Grevenmacher, Differdange, Jeunesse et Rosport vient, selon le dernier compte rendu du tribunal fédéral, d’écoper de trois matches de suspension. Lui en revient à la certitude qu’il a eu d’avoir été sanctionné pour avoir mis le pied sur le terrain contre le Progrès, la semaine passée, «or là, les règlements disent que c’est expulsion automatique. Et à Niederkorn, je suis juste allé demander un corner.»

Ce n’est pas ce que dit le BIO, qui évoque des «critiques», mais soit, Marc Thomé fait partie de ces gentils absolus à l’extérieur du terrain dont les émotions les emportent parfois pendant le match, de ces hommes investis et passionnés dont l’extériorisation mériterait d’être prise pour ce qu’elle est : de la passion. Tun Mestre, ancien arbitre aujourd’hui au conseil d’administration de la FLF, disait d’ailleurs tout récemment, dans ces colonnes, à quel point Thomé était d’une politesse irréprochable après le coup de sifflet final.

Plus le droit d’accéder aux vestiaires?

Mais la question de la suspension de son coach est finalement bien anecdotique pour l’UNK, qui vient d’enchaîner huit rencontres sans gagner en Division nationale, avec 2 pts pris sur 24 possibles. Pour Marc Thomé, c’est une évidence, «mon président s’intéresse plus aux points qu’à mes suspensions, et là, contre Hostert, c’est un match à six points. On risque de se retrouver relégable si on perd, avec ce Fola – Mondercange qui se joue en même temps». Juste.

Mais autant en faire un motif d’espoir croisé : «Quand j’étais suspendu à Strassen (NDLR : 0-2, le 11 septembre), on a gagné.» «Mais j’ai été rassuré par notre match contre le Progrès (NDLR : défaite 1-0 dans les dernières minutes). Parce qu’on n’avait pas été bon lors du match de reprise contre la Jeunesse et lors de la première période à Niederkorn. Mais lors de la deuxième, on méritait largement de prendre un point.» Contre Hostert, qui a perdu cinq de ses six derniers matches de DN, il sera question d’en prendre trois.

Avec un Marc Thomé qui aura le droit d’aller donner ses consignes, pourra influer concrètement sur le cours du match et ne sera donc pas trop embêté par sa suspension. Mais un Marc Thomé qui s’inquiète d’un projet qui traînerait au sein de la FLF, qui s’alignerait sur ce qui se fait dans beaucoup d’autres fédérations : «Il paraît que, très bientôt, on n’aura plus le droit d’aller aux vestiaires quand on est suspendu. Là, ce sera plus gênant.» À ce rythme, oui. Sauf que Marc Thomé sera encore suspendu contre le RFCU et… Strassen. Mais si cela fait encore des points…

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