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[BGL Ligue] Ilies Haddadji, directeur sportif du RFCU : «Chez nous, un cycle se termine»


Ilies Haddadji, le directeur sportif du RFCU. (photo Alain Rischard)

Ilies Haddadji, directeur sportif du RFCU, ne jette pas l’éponge en vue de l’Europe, malgré le retard de son club. Mais il annonce une grosse baisse de budget.

Où le RFCU en est-il de ses ambitions européennes ? Avec sept points de retard sur la 4e place et dix sur la 3e place, faut-il déjà se rabattre sur la Coupe, comme l’a fait Differdange ?

Ilies Haddadji : Bon, il est clair qu’on a connu un petit creux sur les dernières semaines (NDLR : 1 point sur les trois derniers matches). On n’a pas fait le nécessaire et c’est compliqué quand on vise l’Europe. Mais ce n’est pas encore fini et cela aurait été plus grave si on avait fait cette mauvaise série dans cinq semaines. Là, il reste du temps et ce genre de mauvaise série pourrait arriver à n’importe quel autre club. Tout peut aller très vite, mais cette semaine qui arrive va nous en dire plus parce que si, contre la Jeunesse et le Progrès, on ne fait pas 6 sur 6, je ne dis pas que c’est mort, mais ce sera en tout cas compliqué. Pas mathématiquement mais dans les têtes, alors ce sera dur.

Il est vrai que si vous vous ratez encore à ce moment de la saison, cela ne pardonnera pas.

Cette semaine anglaise arrive au meilleur moment. On n’arrive pas encore à comprendre pourquoi nous gérons mieux ces grosses rencontres que les autres, mais les gars seront prêts. Il le faut. Ils doivent montrer ce qu’ils ont dans le ventre. On doit montrer qu’on est toujours dans la course. Et après, on en tirera des conclusions pour la suite.

Faut-il en conclure que Fahrudin Kuduzovic pourrait être menacé ?

Non, je pars du principe que quand tu veux installer quelque chose dans un club, il faut de la stabilité. Mon seul regret au RFCU, c’est d’avoir dû changer trois fois de coach en seulement trois ans. À chaque fois que tu changes, la philosophie est différente, alors pour faire passer l’ADN du club… Le coach, c’est le levier le plus simple et l’on ne veut pas ça. Le staff sera aussi jugé sur les résultats, mais on fera le point en fin de saison.

Mais on n’en est donc pas, comme Differdange, à postuler que, désormais, c’est tout pour la Coupe?

Non, on n’en est pas là, d’autant qu’il suffit de regarder le tirage de la Coupe et le classement pour se dire que la 4e place a encore des chances d’être qualificative pour l’Europe. Pourquoi ne reviendrait-on pas dans la course : il y a un mois, après avoir battu le F91, on nous promettait potentiellement le podium et maintenant, on serait totalement sorti des clous? On doit d’abord comprendre pourquoi on a traversé cette série. On a le droit de se tromper, de faire des erreurs, mais on n’a pas le droit de les rééditer le week-end suivant. Les grandes équipes ne perdent pas deux fois de suite. Il faut qu’on l’apprenne, et vite.

On ne l’a pas médiatisé mais l’été dernier, on a déjà baissé le budget de 22 %

Cela ne commence-t-il pas à vous lasser de voir ce projet si concret, ses investissements si voyants, se heurter toujours autant à un plafond de verre en championnat?

Ah mais justement, le projet va évoluer. Sur les trois prochaines années, le but va être de rajeunir l’effectif et de réduire le budget. La présidente veut baisser ses investissements. Elle fait beaucoup pour le club en nous plaçant sur la carte des clubs qui comptent et aujourd’hui, si le RFCU n’est pas européen, c’est une contre-performance. Ces deux dernières années, avec deux qualifications européennes, on a fait en sorte d’être là où on voulait. Mais on va reconstruire différemment, rentrer dans une période de transition et se laisser du temps. Chez nous, un cycle se termine et on va en lancer un nouveau. On va vers une équipe plus jeune et moins chère. On serait déjà allé vers ça dès la saison prochaine si on n’avait pas accroché l’Europe.

Kada, Ahmetxhekaj, c’était dans l’idée de faire un peu comme beaucoup de clubs de DN le font actuellement, contraints et forcés?

Cela n’a pas été médiatisé mais on a déjà acté une baisse de budget de 22 % pour l’équipe première, l’été dernier. On n’en a pas parlé, mais on l’a fait. Et on va réduire encore tout en restant compétitifs, surtout parce qu’on a des « top générations«  à l’académie. On veut faire monter deux jeunes par saison. C’est ça, le projet !

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