Le leader differdangeois a fait main basse sur le derby avec l’autorité d’une équipe qui semble invincible cette année.
Ce derby n’a pas fait mentir les statistiques : d’habitude assez fou, il l’a encore été dans des proportions hallucinantes. De l’ouverture du score précoce de Mixtur sur un débordement de Jarmouni et une remise intelligente d’Amofa (0-1, 6e) en passant par la faute de mains de Flauss sur un coup-franc malin de Trani plein axe, qui rebondit deux mètres avant le gardien du Progrès (1-1, 25e), sans oublier la pluie de cartons rouges qui aurait dû s’abattre sur cette première période mais n’a pas eu lieu. M. Sabotic a-t-il été beaucoup trop clément à cause de son anniversaire ?
Il y aurait pu (dû?) avoir trois cartons rouges en première période
En tout cas, entre le coup de pied visiblement volontaire de Jarmouni dans le visage de Trani, au sol (9e), la poussette de Karayer dans le dos de Nagera en position de dernier défenseur (24e), le FCD03 avait toutes les raisons du monde d’estimer qu’il devrait être en supériorité numérique au moment de rentrer aux vestiaires. Même si Monge de son côté, est passé tout près d’une deuxième biscotte pour avoir coupé une contre-attaque (39e).
Mais commencé comme dans un cauchemar pour le leader differdangeois, ce choc a pris une tournure plus joyeuse juste avant la pause quand une récupération de Monge (qui aurait, donc, pu ne plus être sur la pelouse à ce moment) a permis à Monteiro de faire jouer sa vitesse sur trente mètres, éliminer Delgado d’un crochet court et armer un ballon enveloppé du gauche qui a trouvé le petit filet (2-1, 45e).
Monteiro, trop rapide sur 30 mètres pour cette défense
Et le petit Portugais, lancé comme il est, va encore faire des ravages directement après être remonté sur la pelouse. D’un coup, le voilà parti sur un ballon de Barbosa, le long de la ligne de touche. Personne ne remettra la main sur lui (3-1, 46e).
Il est tard pour commencer à jouer, du côté niederkornois. Mais les gars de Jeff Strasser vont quand même tenter le coup, avec une réussite extrêmement fuyante. Le centre de Natami est bon, l’appel de Bah au deuxième poteau également, mais le rebond est tellement haut qu’il lobe l’ailier, pourtant seul pour conclure, au deuxième poteau (64e).
Deux minutes plus tard, Karayer expédie trop haut son tir de l’angle des six mètres, sur un service en retrait de Mazure (66e). Et sur un centre de Mazure, Amofa, en extension, devance Ruffier du bout du pied, mais le ballon fuit le cadre (72e). Et ce n’est pas le tir de Natami contré par un mur rouge avec, au passage, une main réclamée par tout le banc niederkornois, qui ne changera pas grand-chose : le leader a neuf points d’avance sur son rival honni…