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Bausch sur l’Otan : «Nous nous devons la plus grande franchise»


Le ministre de la Défense luxembourgeois François Bausch estime que les critiques sur l'état de l'Otan sont légitimes (Illustration : Julien Garroy).

À propos de l’intervention turque en Syrie, qui a fait tant parler sur l’état de l’Otan, le ministre de la Défense luxembourgeois, François Bausch, indique ce mardi que les critiques sur l’Otan sont «justifiées quand l’organisation ne fonctionne pas comme elle le devrait, notamment en tant qu’alliance politique.»

Les députés Mosar et Halsdorf (CSV) ont demandé au gouvernement de se positionner sur les critiques émises par le président français, Emmanuel Macron, envers l’Otan. Ce dernier a qualifié l’organisation en état de «mort cérébrale», jugeant qu’à l’occasion de l’intervention unilatérale de la Turquie contre des alliés objectifs dans la lutte contre l’Etat islamique (les Kurdes), il n’y a eu «aucune coordination de la décision stratégique des États-Unis [de retirer ses troupes] avec les partenaires de l’Otan.»

La Turquie était intervenue militairement dans le nord de la Syrie, considérant que l’implantation durable de combattants kurdes constituait une menace pour sa frontière.

François Bausch estime que les différents entre alliés de l’Otan sont «aussi vieux que l’Alliance elle-même».  Mais que les membres de l’Otan se doivent «la plus grande franchise lorsque nous examinons les conséquences de l’action ou de l’inaction d’un Allié qui touchent directement aux valeurs et aux intérêts de sécurité de notre Alliance».

De façon à peine voilée, le ministre luxembourgeois appuie donc les propos du président français.

François Bausch explique aussi qu’il est en faveur de l’initiative allemande d’une constitution d’un groupe stratégique à l’Otan, pour mener une réflexion et des recommandations sur les objectifs stratégiques de l’Otan. La France a proposé la même idée avec un pilotage par un groupe restreint d’experts qualifiés, pour plus d’efficacité. Le Luxembourg appuie également cette idée.

François Bausch rappelle enfin que l’ambassadrice de la Turquie avait été «conviée» au ministère des affaires étrangères du Grand-Duché lors de l’offensive dans le nord de la Syrie, pour rappeler l’opposition du Luxembourg à cette intervention.

Le Quotidien

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