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L’électrique a dû mal à s’imposer dans la flotte du gouvernement


(Photo d'illustration : Pixabay)

Dépenses, véhicules électriques ou à moteur thermique… Dans une réponse parlementaire initiée par une question du député Marc Georgen (Piraten) , Yuriko Backes donne un aperçu très détaillé de la flotte automobile du gouvernement.

La flotte automobile du gouvernement comptait, au début de l’année 2024, pas moins de 2 290 véhicules, tous ventilés entre les ministères, les administrations et autres organismes de l’État. Une très large majorité (1999) sont à moteur thermique tandis que seulement 203 fonctionnent à l’électrique. Les 88 autres véhicules sont équipés d’un système à propulsion hybride. L’année 2023 confirme cette tendance puisque sur les 180 voitures de service et autres fourgonnettes acquises par les ministères, uniquement 57 étaient électriques contre 106 à moteurs thermiques.

Combien dépensent les ministères ?

Avec 811 véhicules, le ministère des Affaires intérieures est celui qui possède le parc automobile le plus conséquent. Suivent, dans l’ordre, la flotte du ministère de la Mobilité et des Travaux publics (468 véhicules) et celle du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse (287 véhicules).

En termes de dépenses quant à l’acquisition et à l’exploitation de ces véhicules, le gouvernement a déboursé 22 887 527 euros durant l’année 2023. « Il faut cependant dire que les frais de fonctionnement, qui sont constitués des frais d’entretien, de carburant, d’assurance etc. comprennent les dépenses pour tous les types de véhicules : les voitures de service, les camionnettes, les camions et les tracteurs », expose la ministre.

Le ministère de la Sécurité intérieure est le plus gourmand avec 7 388 704 euros de frais, suivi par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics (6 770 597 euros) puis le ministère des Affaires étrangères et européennes (4 420 551 euros). On remarque que les deux premiers ministères de ce podium déboursent autant en acquisitions qu’en frais d’exploitation. Une situation que l’on ne retrouve chez aucun autre ministère, ces derniers préférant privilégier les dépenses pour l’exploitation des véhicules.

Parmi les membres du gouvernement

Les membres du gouvernement utilisent quinze voitures, treize d’entre elles sont des hybrides rechargeables, l’une fonctionne à l’essence et une est purement électrique. En moyenne, elles consomment de 2,35 litres/100 km et produisent une moyenne de 52,13 g CO₂/km.

Les émissions sont en forte baisse depuis quelques années puisqu’elles étaient de 97g CO₂/km en 2022 selon l’ancien cycle d’essai NEDC. « L’objectif reste de rendre l’ensemble de la flotte des membres du gouvernement sans émission de CO₂. Cependant, pour des raisons opérationnelles et de sécurité, il n’est actuellement pas possible de s’appuyer sur une flotte purement électrique », explique Yuriko Backes.

Enfin, les membres du gouvernement disposent d’une enveloppe de 100 000 € TTC pour une voiture 100 % électrique et de 95 000 € TTC pour une hybride rechargeable. Pour le Premier ministre, le Vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, les seuils de 122 000 € TTC s’appliquent pour une voiture 100% électrique, 117 000 € TTC pour une hybride rechargeable et 112 000 € TTC pour une voiture thermique.

 

 

 

 

Un commentaire

  1. L’électrique s’effondre partout, notamment en Allemagne et aux USA.
    Les premiers utilisateurs, ne jurent plus que par le thermique.
    Le VE est une aventure du passé.

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