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ASBL Nyuko : il n’y a pas que les start-up dans la vie !


En marge du repositionnement de Nyuko, l'ASBL a signé un partenariat avec la BCEE afin d'aider sur le plan financier les futurs entrepreneurs (Photo : Tania Feller).

Depuis le départ de son directeur, Martin Guéron, pour le Luxembourg-City incubator, en août dernier, l’ASBL Nyuko avait entamé une large restructuration afin de redéfinir son champ d’activité.

Vendredi, au 19 Liberty, à l’occasion de la signature d’un partenariat avec la BCEE visant à offrir des services de financement aux futurs entrepreneurs, la direction de Nyuko a expliqué son nouveau positionnement sur la place luxembourgeoise, ou plutôt le retour à son ambition initiale, c’est-à-dire la promotion de l’entrepreneuriat et la création d’entreprises.
Sur les dernières années, l’ASBL soutenue par la Chambre de commerce s’est illustrée en soutenant surtout les start-up du pays. Mais aujourd’hui, avec le développement de plusieurs incubateurs de start-up et d’espaces de bureaux à destination des jeunes pousses ou encore de la création d’une House of start-up (HOST), Nyuko souhaite se recentrer sur son idée première : celle de conseiller et challenger l’esprit d’entreprendre. «Depuis 2015 Nyuko a porté haut et fort le concept de « start-up nation » imaginé par Nicolas Buck (NDLR : fondateur et président de Nyuko jusqu’en octobre 2017). Maintenant que ce paysage est beaucoup plus étoffé qu’il y a quatre ans, Nyuko revient à ses fondamentaux, c’est-à-dire à promouvoir l’esprit d’entreprendre au sens large du terme et à tous les niveaux» a souligné Robert Goeres, président de l’ASBL.

Être un facilitateur

«Nyuko s’adresse aux personnes qui souhaitent entreprendre, et ce dans tous les domaines, de l’Horeca au commerce en passant par l’artisanat», a ajouté Robert Goeres.
Si à première vue, cela ressemble à un outil supplémentaire, comme il en existe un certain nombre au Grand-Duché comme le one-stop shop de la House of Entrepreneurship ou encore les nombreux programmes de Luxinnovation à destination des PME, Nyuko veut cibler les «préentrepreneurs». «Nous proposons, avec succès depuis le mois de janvier, un service gratuit aux entrepreneurs en phase de précréation, donc avant la phase de création d’une entreprise. Nyuko veut challenger les idées, on est là pour épauler le futur entrepreneur, lui permettre d’avoir une vision un peu plus large de ce qui se passe sur le marché, bref d’être un facilitateur», a souligné Robert Goeres.
Désormais localisé au Kirchberg au sein de la House of Entrepreneurship, Nyuko va faire partie intégrante des outils de développement d’entreprise mis en place par la Chambre de commerce. «On a décidé de venir au sein la House of Entrepreneurship car nous avons remarqué que la plupart des personnes nous contactant venaient sur ses conseils» a expliqué Robert Goeres.
Nyuko s’est fixé comme but de rencontrer environ 350 préentrepreneurs en 2019 et d’en accompagner au moins 25 cette année. L’objectif est d’accompagner par la suite environ 150 entreprises par an.

Jérémy Zabatta

Pourquoi autant d’aides pour les entrepreneurs ?

Au Luxembourg, il existe de nombreux programmes pour aider les entrepreneurs dans la création d’entreprise mais aussi dans la transformation digitale en passant par la simplification administrative. Des programmes souvent gratuits ou du moins à coût très réduit par rapport aux tarifs pratiqués par des sociétés spécialisées dans le conseil.

Autant d’aides qui posent la question de la nécessité de tous ces programmes, souvent à charge de l’État. «Il y a un esprit d’entreprise au Luxembourg, mais force est de constater que les entrepreneurs sont souvent des non-Luxembourgeois. Si au final la nationalité n’a pas une réelle importance, il faut tout de même se questionner sur ce sujet. On sait que les Luxembourgeois ont des possibilités énormes auprès de la fonction publique qui représente souvent un emploi plus sûr et moins risqué que ne l’est la création d’une entreprise. D’un autre côté, il y a des jeunes luxembourgeois qui se lancent avec succès dans l’entrepreneuriat, mais les chiffres sont là et l’on voit une certaine concurrence de la fonction publique qui propose des emplois bien rémunérés dès le départ et très stables par rapport à l’aventure entrepreneuriale. C’est en partie pour cela que nous allons dans les écoles et que nous tentons d’encadrer et de stimuler les jeunes afin les attirer vers la création d’entreprise», a expliqué Carlo Thelen, directeur de la Chambre de commerce, présent au moment de la signature de partenariat entre Nyuko et la BCEE.

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