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ArcelorMittal réfute la suppression de 260 postes au Luxembourg


Des départs volontaires (préretraites et départs à la retraite) sont pourtant confirmés, sans toutefois donner de chiffres précis. (illustration Editpress)

Le sidérurgiste confirme dans un communiqué l’élaboration d’un plan de transformation, dans le cadre duquel l’innovation doit primer sur une réduction des effectifs. Des départs volontaires restent toutefois prévus.

Jeudi, le ministre du Travail, Dan Kersch, avait annoncé devant les députés de la commission de l’Économie et du Travail la suppression de 260 postes dans les usines luxembourgeoises d’ArcelorMittal. «Ce chiffre n’émane pas d’ArcelorMittal Luxembourg et n’est pas confirmé par ArcelorMittal Luxembourg», souligne le groupe dans une prise de position, diffusée vendredi après-midi.

Pour une raison non définie, le sidérurgiste renvoie la balle aux médias, avant de se lancer dans un long argumentaire pour défendre son projet de transformation.

Des départs volontaires (préretraites et départs à la retraite) sont pourtant confirmés, sans toutefois donner de chiffres précis. Cette mesure «devrait permettre d’accompagner les changements rendus nécessaires par un contexte de marché particulièrement tendu», précise ArcelorMittal.

Aucune fermeture d’usine

Le principal souci est la perte de compétitivité et de rentabilité des usines de Belval et de Differdange, qui serait liée à plusieurs facteurs. L’importation d’acier en Europe à des prix sous-évalués, la multiplication par trois des coûts (énergie, carbone, matières premières) et les droits de douane sont notamment évoqués dans le communiqué.

Le plan de transformation n’implique cependant «aucune fermeture d’usine ou arrêt d’installations et ne considère pas la réduction des effectifs comme un élément central». Qualifiés de «très importants» par le directeur général Roland Bastian, les changements envisagés doivent assurer aux usines luxembourgeoises «de maintenir et de renforcer leur réputation de leader mondial de producteurs de palplanches, de sections lourdes et de rails». Dans ce contexte, l’innovation et la digitalisation sont appelées à primer sur la réduction d’effectifs.

Des recrutements «ciblés»

«Nous avons besoin d’équipes motivées pour mener à bien ce projet. Ce n’est pas en réduisant les effectifs volontairement et en grande proportion que nous serons plus efficaces», insiste Roland Bastian, cité dans le communiqué. «Une partie des départs naturels seraient survenus même en l’absence de ce projet de transformation», précise encore le responsable d’ArcelorMittal Luxembourg. Il est par contre annoncé que les départs seront compensés «par des recrutements ciblés» afin de permettre au groupe «d’acquérir les compétences nécessaires pour la bonne marche de (ses) opérations à l’avenir».

En même temps, il est fait référence au «modèle de dialogue social» pour mener à bien à bien le projet. Malgré les autres assurances données, cette dernière phrase risque de renforcer encore l’inquiétude du camp syndical.

David Marques

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