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Affaire Troadec : le beau-frère a avoué le quadruple meurtre


La famille Troadec, originaire du Finistère et domiciliée à Orvault, près de Nantes, a mystérieusement disparu depuis le 16 février. (photo AP)

Sans doute le dénouement après la mystérieuse disparition de la famille Troadec : le beau-frère de Pascal Troadec a avoué en garde à vue avoir tué les quatre membres de la famille disparue d’Orvault, près de Nantes, pour un différend sur un héritage mal partagé.

Placé en garde à vue dimanche matin à Brest en compagnie de la soeur du père de la famille disparue depuis le 16 février, le suspect est passé aux aveux, disant aux enquêteurs avoir tué les deux parents, Pascal et Brigitte, 49 ans, et leurs deux enfants, Sébastien, 21 ans, et Charlotte, 18 ans, a confirmé le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.

Selon une source proche du dossier, le beau-frère est pour l’heure le seul auteur privilégié par les enquêteurs chargés d’élucider cette affaire qualifiée de « hors normes » par le procureur de Nantes.

Les conditions dans lesquelles les meurtres ont été perpétrés seraient particulièrement « sordides », a indiqué une source proche du dossier, même si rien n’a filtré sur le déroulement des faits et les lieux où se trouvent les corps.

La famille Troadec n’avait plus donné signe de vie depuis la nuit du 16 au 17 février. La soeur de la mère de famille avait donné l’alerte une semaine plus tard, s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles.

Les premières constatations réalisées au domicile de la famille, dans un quartier résidentiel d’Orvault, au nord de Nantes, puis des analyses plus poussées, avaient permis de découvrir des traces de sang appartenant à trois de ses membres, à l’exception de la fille, en quantité importante et dans toute la maison.

L’enquête, qui mobilise une centaine d’enquêteurs, s’était accélérée il y a cinq jours, après la découverte d’effets personnels de la famille dans le Finistère, d’où étaient originaires les parents, et du véhicule du fils à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, à une soixantaine de kilomètres de leur domicile.

Histoire d’héritage

Elle a ensuite connu un nouveau rebondissement dimanche avec le placement en garde à vue à Brest de la soeur de Pascal Troadec et de son mari, déjà entendus près de 21 heures au début de cette affaire.

Le beau-frère avait expliqué lors d’une première audition qu’il n’avait plus vu cette partie de la famille avec laquelle le couple était fâché en raison d’une histoire d’héritage.

Mais des traces génétiques du beau-frère, découvertes dans le pavillon de la famille Troadec à Orvault, et dans la voiture du fils, retrouvée jeudi, ont mis les enquêteurs sur sa piste.

Un différend familial à propos du partage d’une importante somme d’or était une piste alors sérieusement étudiée par les policiers.

Le rôle de la soeur de Pascal Troadec doit quant à lui toujours être éclairci. Celle-ci se murait dans le silence dimanche soir, selon une source proche du dossier.

Le couple a habité un temps à Plouguerneau, non loin de Brest. C’est dans ce secteur, dans la localité de Dirinon (Finistère) qu’ont été retrouvés des effets personnels des membres de la famille Troadec: mercredi un jean gris avec dans une poche, la carte bancaire, la carte vitale et une carte de fidélité de la fille, Charlotte, 18 ans; le lendemain, deux livres de jeunesse ayant appartenu à Pascal Troadec, à 500 m de là.

Les premiers soupçons des enquêteurs s’étaient d’abord portés sur le fils, Sébastien, décrit comme « fragile ». Néanmoins, le procureur de Nantes, Pierre Sennès, avait invité vendredi à la prudence, n’écartant aucune hypothèse.

Depuis la disparition des Troadec, aucun mouvement n’avait été décelé sur les cartes bancaires des quatre membres de la famille. Leurs téléphones portables avaient cessé d’émettre les 16 et 17 février.

Une information judiciaire a été ouverte il y a une semaine contre X pour homicides volontaires, enlèvements et séquestrations.

Le Quotidien / AFP

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