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[Mondial 2018] Bulgarie-Luxembourg : la fête c’est après le coup de sifflet final


À la fin du match, Mario Mutsch a su prendre ses responsabilités. (photo AFP)

Face à la Bulgarie mardi soir (4-3) en ouverture des éliminatoires du Mondial-2018, le Luxembourg aura mené deux minutes au score. Et croyait bien arracher un point dans les arrêts de jeu. Mais à chaque fois qu’il a tenu quelque chose, il l’a laissé filer presque immédiatement.

C’est une deuxième mi-temps de folie que nous a offert le Luxembourg, mardi. Pas la Bulgarie  : elle a été ridicule derrière et n’a fait que profiter de celles de son hôte du jour pour redresser le sens curieux que prenait cette histoire.

Mario Mutsch nous avait prévenus dès lundi, du haut de son expérience de tout nouveau cotroisième joueur le plus capé de l’histoire du pays (88  sélections)  : « Ce qui me dérange, c’est qu’on a souvent du mal à confirmer une bonne performance le match d’après. » Et comme la production de Riga avait été exceptionnelle, forcément, on allait voir la différence.

La première période fut donc lente, tristounette et marquée au fer blanc par les problèmes rencontrés sur le flanc gauche par l’improbable paire Malget – Da Mota, qui aura fait beaucoup de choses de travers, y compris coûter un but. C’est peut-être le seul petit raté de la semaine internationale de Luc Holtz, qui avait été prévenu quatre jours plus tôt de ce que Da Mota ne donne toujours pas des garanties folles en termes défensifs.

Mais constater que le Luxembourg est moins bon qu’au Skonto Stadium ne suffit pas à dire que la Bulgarie est imprenable. Loin de là. Sa défense, son talon d’Achille, va le prouver en moins de 120  secondes et deux accélérations de la paire Joachim – Turpel, qui ridiculise deux fois une ligne à quatre qui restait sur onze buts encaissés à l’été en Coupe Kirin. En l’absence de Bensi, les Roud Léiwen se sont donc trouvé une solution n°  1 qui n’est déjà plus une option de remplacement (avec Vincent Thill) et une option 2 bis (avec Turpel).

Fermer la boutique, ça s’apprend

C’est une bonne nouvelle, mais cela aurait été encore plus agréable si elle s’était accompagnée d’un, voire trois points. Car vers 22  h  45, le Luxembourg était encore en tête du groupe A des éliminatoires du Mondial-2018. Ça aurait eu de la gueule, au moins pour la forme. Seulement cette semaine, le groupe de Luc Holtz, dont on sait désormais qu’il doit gagner en rigueur derrière, s’est fait une spécialité de dilapider en quelques secondes les fruits d’un long travail.

Il aura tenu le match nul moins de 60  secondes contre la Lettonie, encaissant presque immédiatement un but évitable après l’égalisation de Da Mota. Il aura tenu à peine plus longtemps (deux minutes) au stade Vasil Levski, alors qu’il menait au score et que la Bulgarie était incapable de créer un danger tangible sur le but de Joubert.

Et cette équipe épatante en train de naître a encore lâché un point dans les arrêts de jeu. Et cette fois, il ne s’est même pas écoulé 30  secondes entre le but de Bohnert, qui a fait lever tout un banc certain que l’exploit était acté, et la frappe en lucarne de Tonev, un garçon qui n’avait plus marqué ni en club, ni en sélection depuis de très très longs mois.

S’il est un aspect sur lequel il va devoir travailler, c’est celui-là. Fermer la boutique aussi, ça s’apprend. Et ce Luxembourg qui joue et qui marque va désormais devoir savoir le faire. Car quelque chose nous dit qu’il aura, à présent, souvent un résultat à défendre. Et pas qu’un match nul.

Car alors qu’il avait été enthousiasmant vendredi soir, ses enchaînements ont parfois été poussifs hier. Cela n’a pourtant pas empêché l’intégralité des observateurs de louer la qualité du jeu développée par les Roud Léiwen. C’est donc que la différence doit se voir. Entre 2007 et le 3-0 encaissé ici-même, et mardi, c’est en effet le jour et la nuit. Même si le résultat est le même…

De notre envoyé spécial à Sofia, Julien Mollereau

Bulgarie-Luxembourg : 4-3 (1-0)

Stade Vasil-Levski. Bonne pelouse. Arbitrage de M. Mazeika (Lit). 4 000  spectateurs environ.

Évolution du score : 1-0 Rangelov (16 e ), 1-1 Joachim (60 e ), 1-2 Joachim (62 e ), 2-2 Joachim csc (65 e ), 3-2 I. Popov (79 e ), 3-3 Bohnert (90 e +3), 4-3 Tonev (90 e +5).

Cartons jaunes  : Nedyalkov (20 e ), Marcelinho (45 e ) à la Bulgarie. Malget (23 e ), Martins (29 e ), Bohnert (78 e ) au Luxembourg.

BULGARIE  : Stoyanov – S. Popov, Ivanov, Chorbadzhiyski, Nedyalkov – Dyakov, Marcelinho – G. Milanov (64 e Tonev), I. Popov (85 e Bozhilov), Alexandrov (55 e Chochev) – Rangelov.

LUXEMBOURG  : Joubert – Jans, Chanot, Martins, Malget – Philipps (84 e  Deville), Gerson, Mutsch, Da Mota (68 e Bohnert) – Joachim, V. Thill (59 e Turpel).

Buteur

Aurélien Joachim, avec un doublé en deux minutes, est devenu le co-meilleur buteur de l’histoire de la sélection avec désormais neuf réalisations au compteur. Il rejoint Leon Mart et Gusty Kemp.

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3 plusieurs commentaires

  1. Bravo à cette équipe

  2. Le journal Le quotidien du 07.09.2016 indique Chanot met un but contre son camp . Ce n’est pas Chanot ! Quant le quotidien verifiera t – il ses informations ? avant de publier n ‘importe quoi ? Ce n’est pas la première fois malheureusement. Pour une fois soyez justes avec les joueurs de la FLF qui méritent amplement du respect !

    • Ayant regarde le match, je ne pense pas que ce soit Chanot qui mette un but contre son camp! quoi qu il en soit les joeurs de la FLF méritent du respect vu leur prestation d’Hier à Sofia!

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