Des agents d’Aéroports de Paris (ADP) ont manifesté vendredi à Orly et Roissy dans le cadre d’une grève qui mobilisait 6% du personnel, selon la direction qui a prévu de rencontrer les syndicats.
Le personnel d’ADP est appelé à la grève jusqu’à lundi matin par les syndicats FO, CGT et Unsa pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail et le «retrait de tous les projets de négociation des accords». Le mouvement s’inscrit aussi dans l’opposition à la loi travail. La direction a recensé à la mi-journée «6% de grévistes» parmi les quelque 6.000 salariés d’ADP (hors filiales). «Aucune perturbation» n’était signalée sur ses trois plateformes (Orly, Roissy et Le Bourget), a précisé un porte-parole.
Selon lui, «une réunion a été proposée par la direction aux syndicats à midi pour parler de leurs revendications». L’entreprise «est prête à faire des propositions», s’est félicité Laurent Garssine, de l’Unsa, mettant cette inflexion sur le compte de la mobilisation organisée dans la matinée. D’après lui, 250 salariés ont «réussi à tenir un barrage de plus d’une heure sur les entrées des parkings d’Orly-sud et d’Orly-ouest».
Une source aéroportuaire a évoqué un «petit cortège» d’environ 150 personnes dont les mouvements ont généré «un peu de problèmes de circulation», sans blocage. A Roissy, «25 personnes» se sont réunies vendredi matin, a précisé une autre source aéroportuaire. Si le délégué Unsa ne s’attend pas à des concessions sur les salaires, il espère des avancées «sur les conditions de travail, les effectifs» et le dialogue social, «stoppé» depuis un mois. «Il n’y a plus de CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, NDLR), plus de comité d’entreprise», dit-il.
«La direction a dénoncé l’accord sur le compte épargne-temps pour qu’il y ait une négociation, elle est en train de revoir le forfait cadres (…) pour les faire travailler plus», proteste-t-il.
Le Quotidien/AFP