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Longwy : 42 000 signatures pour une pétition contre les cirques avec animaux


Le 12 mars dernier, une quarantaine de personnes avait manifesté contre l’accueil de troupes utilisant des animaux, lors de la venue du cirque Palace à Longwy. (Photo archives RL/Samuel Moreau)

En 2014, l’association Elyri’s Place lançait une pétition contre l’accueil des cirques avec animaux sauvages à Longwy. Depuis, le texte a recueilli plus de 42 000 signatures sur internet. Le point avec son auteur, Thibaut Soares.

En 2014, votre association a lancé une pétition réclamant « l’interdiction de séjour à Longwy des cirques exploitant des animaux sauvages ». Pourquoi ?

Thibaut Soares : Cette année-là, on avait vu huit ou neuf cirques défiler à Longwy. Nous voulions alerter les gens pour réduire le nombre de passages.

Que dénoncez-vous ?

L’exploitation des animaux, sauvages à l’origine de la pétition, mais aussi domestiques depuis. Pour la plupart, ils vivent dans moins d’une dizaine de mètres carrés, par un climat qui ne correspond pas à leur milieu naturel. Nous dénonçons ces conditions de conservation, les méthodes utilisées pour le domptage, etc.

Aujourd’hui, ces mêmes animaux ne survivraient plus dans leur milieu naturel…

J’ai conscience qu’on ne peut pas ouvrir la cage d’un lion ou d’un tigre et lui dire : « Allez vas-y, reprend ta vie au Kenya ! » Il faudrait les placer dans des zoos, des centres de réhabilitation… Pour autant, cet argument ne justifie pas le mode de vie en cirque. Il suffit de regarder cinq minutes des fauves tourner dans leur cage pour comprendre qu’ils développent des troubles du comportement ! On dit souvent que ces spectacles permettent aux petits de voir ces animaux exotiques. Mais les enfants sont ceux qui comprennent le mieux qu’un lion n’a pas sa place dans une cage !

Une vingtaine de villes en France ont interdit, au moins partiellement, les troupes avec animaux. Cette tendance est favorable à votre combat ?

Il y a vraiment un changement de mentalité. Et si la population montre qu’elle est opposée au maintien en captivité, leurs communes seront obligées de suivre.

Sur internet, votre pétition a dépassé les 42 000 signatures. À quoi serviront-elles ?

À montrer que nous disposons de soutiens lorsque nous nous tournerons vers les municipalités, comme celle de Longwy. Et toutes celles de la CCAL (communauté de communes de l’agglomération de Longwy, NDLR). Nous aimerions recueillir leur avis, à chacune, sur la question.

Votre texte était ciblé sur Longwy, mais vous évoquez à présent l’intercommunalité…

Quand notre association a été créée, en 2014, elle était basée à Longwy. Depuis, elle a déménagé à Mexy et nous avons réalisé qu’il serait bête de ne viser que la ville-centre. Si les cirques sont uniquement interdits à Longwy, ils iront ailleurs… À Villers-la-Montagne, Haucourt ou encore Gorcy où ils sont très présents. Ça reviendrait juste à déplacer le problème !

Pour Elyri’s Place, quelle sera la prochaine étape ?

Nous allons référencer les villes de la CCAL n’accueillant pas de cirque. Il me semble que Mexy, Herserange, Lexy, Laix, Tiercelet… ont rarement, voire pas du tout, reçu de troupes ces dernières années. Nous voudrions rencontrer leurs élus et leur demander s’ils ne veulent pas interdire les cirques avec animaux pour de bon, de manière officielle. Puis, nous nous tournerons vers les municipalités où les passages des circassiens sont plus habituels.

Quel discours tiendriez-vous face aux familles qui continuent à se rendre dans les chapiteaux ?

Nous ne pouvons pas forcer les gens. Les harceler, les insulter, c’est le meilleur moyen de les braquer… Chacun prendra conscience à son rythme. En tout cas, c’est ce que nous espérons ! Après, on ne veut pas interdire totalement les cirques, juste supprimer un métier : celui de dompteur !

Propos recueillis par Xavier Jacquillard (Le Républicain Lorrain)

2 plusieurs commentaires

  1. Needs to be stopped

  2. Stop