Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, est arrivé lundi matin à Téhéran pour des entretiens avec le président Hassan Rohani, deux jours après l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire, a rapporté l’agence officielle Irna.
L’AIEA a donné samedi son feu vert à l’entrée en vigueur de l’accord historique conclu en juillet entre l’Iran et les grandes puissances, soulignant que Téhéran avait tenu ses engagements en vue d’une levée des santions internationales.
«Yukiya Amano vient à l’invitation de l’Iran. La durée de l’accord nucléaire est de huit ans mais nous voulons réduire cette période et cela est possible avec l’aide de l’Agence», a déclaré Behrouz Kamalvandi, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).
Yukiya Kamalvandi fait référence à une clause de l’accord nucléaire qui prévoit une période de huit ans pendant laquelle l’Iran limite son programme nucléaire.
Selon l’accord, la seconde étape s’ouvrira dans huit ans vers 2023. Mais il prévoit que si l’AIEA certifie plus tôt, par exemple dans cinq ans ou six ans, le caractère toujours pacifique des activités nucléaires iraniennes, cette période de huit ans est écourtée d’autant.
Cela est important pour l’Iran, car si l’AIEA publie son rapport plus tôt, l’Iran pourra démarrer certaines de ses activités nucléaires plus tôt également.
De plus, d’autres sanctions américaines et européennes notamment sur les biens à double usage; les softwares; le transport des biens et technologies couverts par la liste militaire européenne; les armes, ou encore des sanctions individuelles pourront encore être levées plus rapidement.
Yukiya Amano doit également rencontrer le chef de l’OIEA, Ali Akbar Salehi, pour discuter de la vérification et la surveillance du programme nucléaire iranien.
Conformément à l’accord nucléaire, l’Iran va appliquer désormais volontairement le protocole additionnel au Traité de non prolifération (TNP) qui permet à l’AIEA d’avoir un contrôle plus approfondi du programme nucléaire iranien.
De son côté, le porte-parole du ministère iranien des Affaires Hossein Jaber Ansari a dénoncé les nouvelles sanctions américaines contre le programme balistique de l’Iran et les a qualifiées d’«illégitimes», a rapporté l’agence Isna. Les nouvelles sanctions annoncées samedi par Washington «sont illégitimes car le programme balistique de l’Iran n’est pas conçu pour avoir la capacité de transporter des têtes nucléaires», a déclaré M. Ansari.
AFP/M.R.