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Pacifique : des supposés narcotrafiquants tués


Washington a déployé des avions de chasse et des navires dans ce qu'il revendique comme une lutte contre le narcotrafic. (Photo : afp)

La marine américaine continuent de maintenir la pression au large des côtés du Venezuela et de la Colombie.

Les États-Unis ont à nouveau frappé mercredi un bateau soupçonné de trafic de drogue dans l’océan Pacifique, portant le total à cinq morts en deux jours, et menacé directement le président colombien Gustavo Petro. Le président américain Donald Trump a qualifié M. Petro de «baron de la drogue» et de «pire président que la Colombie ait jamais eu». L’élu de gauche a répondu en annonçant porter plainte pour diffamation devant la justice américaine.

M. Trump, qui a déjà proféré des menaces similaires à l’encontre du dirigeant vénézuélien Nicolas Maduro, a également invité M. Petro à «faire attention». Le secrétaire d’État Marco Rubio a de son côté qualifié le dirigeant colombien de «fou». Dans le même temps, les États-Unis ont frappé un deuxième bateau dans l’océan Pacifique mercredi, après une première attaque mardi, selon le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, faisant cinq morts au total.

Huit bateaux et un semi-submersible visés

Ces frappes, qui selon Washington visent des narcotrafiquants en eaux internationales, n’avaient jusqu’à présent eu lieu que dans les Caraïbes. Au total, les États-Unis ont revendiqué neuf attaques de ce type ces dernières semaines, pour 37 morts. L’origine des navires visés – huit bateaux et un semi-submersible – n’a pas été précisée, mais certains ont été détruits au large du Venezuela. Washington a déployé des avions de chasse et des navires dans ce qu’il revendique comme une lutte contre le narcotrafic.

La Maison Blanche et le Pentagone ont toutefois produit peu de preuves pour étayer leurs affirmations selon lesquelles les personnes ciblées étaient impliquées dans le trafic de drogue. Le Pentagone a déclaré au Congrès que les États-Unis étaient en «conflit armé» avec les cartels sud-américains, les qualifiant de groupes terroristes. «Tout comme Al-Qaïda a mené une guerre contre notre patrie, ces cartels mènent une guerre contre notre frontière et notre peuple. Il n’y aura ni refuge ni pardon, seulement la justice», a déclaré M. Hegset. Mais selon les experts, les exécutions extrajudiciaires restent illégales, même si elles visent des narcotrafiquants présumés.

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